Formulaire de recherche

ISRS et grossesse
21/02/2020 - 12:48
Photo: Shutterstock

Des chercheurs se sont demandé si la duloxétine, un inhibiteur sélectif de la sérotonine, est un médicament à risque tératogène ou non.

Pour le savoir, ils ont analysé une base de données constituée entre 2004 et 2013 grâce aux grossesses de femmes étasuniennes âgées de 18 à 55 ans selon différentes cohortes allant de 1,4 à 4,1 millions de femmes. Le nombre de femmes exposées à la duloxétine a été variable selon les différentes cohortes. Le risque de base pour 1000 femmes traitées par rapport à celles non exposées est de 36,6 pour les malformations congénitales, de 13,7 pour les malformations cardiaques, 107,8 pour les naissances prématurées ou pour les enfants nés avec un petit poids de naissance, de 33,6 pour la prééclampsie et de 23,3 pour les hémorragies en post-partum. Le risque relatif supplémentaire occasionné par le traitement est de 11% pour les malformations et de 29% pour les malformations cardiovasculaires.

L’exposition précoce au médicament semble poser moins de souci que les expositions tardives. Ainsi, pour les naissances prématurées, le risque relatif était de 1,01 (0,92 à 1,10) pour une exposition précoce et de 1,19 (1,04 à 1,37) pour une exposition tardive, par exemple.

Les auteurs concluent que le risque tératogène est probablement faible, mais la duloxétine peut être associée à un risque accru d'hémorragie post-partum et à une légère augmentation du risque de malformations cardiaques. Ceci doit donc être mis dans la balance lors d’un traitement pour dépression lors de la grossesse.

Maternal and fetal outcomes following exposure to duloxetine in pregnancy: cohort study