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Les liens entre sommeil, surpoids et obésité sont connus. Des chercheurs ont ici tenté de quantifier l’effet d’un retard d’endormissement sur l’apparition de troubles métaboliques.
L'étude a recruté 30 participants, répartis également entre hommes et femmes, tous avec un indice de masse corporelle supérieur à 25, les classant en surpoids ou obèses. Les chercheurs ont examiné l'impact des perturbations de l'horloge biologique interne sur la santé cardiométabolique, une préoccupation croissante en santé publique. Les participants ont fourni des échantillons de salive toutes les 30 minutes jusqu'à tard dans la nuit dans un laboratoire de sommeil pour déterminer le moment de la production de mélatonine liée à l'horloge biologique individuelle.
Après cette première phase, les participants ont enregistré leurs habitudes de sommeil pendant sept jours. Les chercheurs ont ensuite évalué la différence entre le début de la production de mélatonine et l'heure de coucher moyenne, divisant les participants en deux groupes : ceux avec une « fenêtre étroite » (court délai entre la production de mélatonine et le sommeil) et ceux avec une « fenêtre large » (long délai).
Les résultats ont montré que ceux ayant une fenêtre étroite, indiquant un coucher trop tardif par rapport à leur horloge biologique, présentaient des mesures de santé plus défavorables. Notamment, les hommes avaient des niveaux plus élevés de graisse abdominale, de triglycérides et des scores de risque de syndrome métabolique plus élevés. Les femmes avaient un pourcentage de graisse corporelle plus élevé, ainsi que des niveaux de glucose et des fréquences cardiaques au repos plus importants.
Ces différences entre les sexes ont surpris les chercheurs, indiquant que les effets des perturbations du sommeil ne sont pas uniformes. La prochaine phase de recherche explorera ces différences spécifiques chez des populations plus affectées par les changements de rythme, comme les travailleurs de nuit.
Source: JCEM