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Les fédérations représentant les structures de soins en Wallonie et à Bruxelles réclament mercredi un refinancement urgent du secteur alors qu'une étude a objectivé la précarité financière des hôpitaux. Elles craignent que les mesures publiques à l'étude soient insuffisantes en sous-estimant les besoins des institutions hospitalières.

Selon l'étude MAHA (Model for Automatic Hospital Analyses) de Belfius, les hôpitaux généraux belges reposent sur un équilibre financier précaire et n'ont gardé la tête hors de l'eau pendant la pandémie que grâce aux aides fédérales. Ils sont également confrontés &agrav e; un important choc financier depuis cette année à cause du niveau historique de l'inflation, de l'augmentation des coûts salariaux, du prix de l'énergie et des matériaux de construction.

L'étude estime que les coûts de l'énergie supportés par les hôpitaux généraux devraient augmenter d'au moins 61% au premier semestre et que le nombre d'institutions avec un déficit courant devrait passer de 28% en 2021 à environ deux tiers à la fin de cette année.

Face à ces constats, les fédérations sectorielles UNESSA et GIBBIS réclament des mesures urgentes et une réforme du système de financement. Elles demandent, à court terme, un renforcement de l'aide énergétique pour soutenir les surcoûts au premier semestre 2023 et une anticipation de l'indexation des honoraires afin de financer les activités médicales des hôpitaux.

A plus long terme, elles souhaitent une garantie de la couverture totale des frais légitimes des hôpitaux ainsi que des initiatives pour améliorer l'attractivité des professions de la santé, à l'aide d'une revalorisation des prestations irrégulières et d'une augmentation des frais de déplacement entre autres.

"Il n'est plus temps ici d'enveloppes ponctuelles pour supporter des charges exceptionnelles (et rarement couvertes à 100%)", résume Christophe Happe, directeur général d'UNESSA. "Nos hôpitaux ont besoin d'un système de financement fiable, prévisible et réactif. Au vu de la conjoncture, le système actuel a atteint ses limites de même que les capacités des hôpitaux à se financer."

Source Belga