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Ce n’est pas de la science-fiction ! Des chercheurs allemands ont réussi à développer une puce électronique biocompatible intelligente : un vrai réseau neuronal…
C’est pour cette raison que cette puce a reçu le nom de neuromorphique. Ils ont utilisé des réseaux de fibres à base de polymères qui ressemblent structurellement au cerveau humain et permettent le principe d’intelligence artificielle (IA) neuromorphique du « Reservoir Computing », c’est-à-dire des méthodes de calcul basées sur des réseaux neuronaux récurrents. La disposition aléatoire des fibres polymères formant ces réseaux lui permet de traiter les données, à l'instar du cerveau humain. La non-linéarité de ces réseaux permet d'amplifier les plus petites variations de signaux, qui - dans le cas des battements cardiaques, par exemple - sont parfois difficiles à évaluer par les médecins. Cependant, la transformation non linéaire à l'aide du réseau de polymères rend cela possible sans aucun problème.
Cette IA implantable biocompatible qui classe en temps réel les modèles sains et pathologiques dans les signaux biologiques tels que les battements de cœur. Elle détecte les changements pathologiques même sans surveillance médicale.
Lors des tests, l'IA a pu distinguer les battements de cœur sains de trois arythmies courantes avec un taux de précision de 88 %. Au cours de ce processus, le réseau polymère a consommé moins d'énergie qu'un stimulateur cardiaque. Les applications potentielles des systèmes d'IA implantables sont multiples. Ils pourraient être utilisés pour surveiller les arythmies cardiaques ou les complications après une intervention chirurgicale et les signaler aux médecins et aux patients via un smartphone, permettant ainsi une assistance médicale rapide ou pourquoi pas induire une réaction de la part d’un stimulateur cardiaque sans intervention humaine...