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Dépression post-partum: plus qu’une explication
18/02/2025 - 11:01

Désormais la dépression post-partum semble être mieux comprise et pourrait être prévenue selon une étude étasunienne…

La dépression postpartum (DPP) touche de 10 % à 15 % des nouvelles mères. Bien que le "baby blues" soit fréquent, la DPP est une affection à long terme, laissant les mères avec une tristesse persistante, une anxiété accablante, un sentiment de désespoir et l'impression qu'elles ne peuvent pas établir de lien avec leur bébé. Cette maladie a des conséquences graves pour la mère et l'enfant, avec un impact pouvant durer des années.

La période postpartum est unique dans la vie des femmes, car il existe un déclencheur biologique garantissant que certaines d'entre elles développeront des symptômes de dépression. Si cette biologie peut être comprise et des prédicteurs identifiés, il est possible de venir en aide aux femmes et d’élargir la recherche pour d'autres troubles psychiatriques.

Les raisons précises de la survenue de la DPP restent inconnues, mais des découvertes récentes suggèrent qu'un déséquilibre dans le métabolisme de la progestérone pourrait être un facteur contributif.

Afin de mieux comprendre le rôle de la progestérone, les chercheurs ont étudié cette hormone et son "chemin métabolique" dans le corps. Les niveaux de stéroïdes neuroactifs dérivés de la progestérone ont été mesurés dans le sang de 136 femmes pendant leurs deuxième et troisième trimestres. Parmi ces femmes, 33 ont développé une DPP après l'accouchement.

Deux stéroïdes neuroactifs, la pregnanolone et l'isoallopregnanolone, semblent influencer le risque de DPP. La pregnanolone réduit le stress, tandis que l’isoallopregnanolone augmente le stress. Les femmes ayant développé la DPP avaient un ratio de pregnanolone/progestérone plus faible et un ratio isoallopregnanolone/pregnanolone plus élevé, suggérant que des niveaux élevés de progestérone en fin de grossesse étaient associés à un risque accru.

Les chercheurs prévoient de reproduire leurs résultats sur un groupe plus large de femmes, dans l'espoir de développer un test clinique pour prédire le risque de DPP. Ils estiment également que leur travail pourrait conduire à un traitement préventif, notamment avec des médicaments comme le brexanolone et le zuranolone, déjà utilisés pour traiter la DPP.

Neuroactive steroid biosynthesis during pregnancy predicts future postpartum depression: a role for the 3α and/or 3β-HSD neurosteroidogenic enzymes?