L’équipe danoise qui a mis ce lien en évidence n’en est pas à son coup d’essai puisqu’en 2021, ces chercheurs avaient déjà déterminé le lien entre bruit et densité du trafic et démence…
Cette étude a porté sur 3,5 millions de Danois ! Les données recueillies ont permis de trouver plus de 40 000 cas d'acouphènes. Les chercheurs ont déterminé que pour chaque dizaine de décibels de bruit en plus dans la maison, le risque de développer des acouphènes augmente de 6% sur 10 ans.
En général, environ 10% de la population souffre d'acouphènes de temps en temps. Ces phénomènes sont associés au stress et à un mauvais sommeil, qui peuvent être aggravés par le bruit de la circulation. Il existe donc potentiellement un cercle vicieux.
Par conséquent, si l’on vit près d'une route très fréquentée, mieux vaut trouver des solutions pour réduire le bruit et donc améliorer le sommeil.
Dans l'étude, des associations plus élevées ont été constatées lorsque le bruit était mesuré du côté calme de leur maison, c'est-à-dire du côté opposé à la route. C'est là que la plupart des gens placent leur chambre à coucher lorsque c'est possible, et les chercheurs pensent donc que c'est un meilleur indicateur du bruit pendant le sommeil.
Les chercheurs conseillent donc d’éviter de dormir dans une chambre donnant directement sur une route à haute densité de trafic et de se munir de fenêtres insonorisées. Cependant, ces solutions ne sont pas toujours possibles. Selon eux, il est donc nécessaire que le bruit de la circulation soit considéré comme un risque pour la santé qui doit être pris en compte dans l'aménagement urbain et les décisions politiques.
La limitation du trafic à certaines heures ou la limitation de la vitesse en ville constitue des mesures efficaces. Par ailleurs, l’amélioration des routes et des revêtements routiers représente également une autre partie de la solution en atténuant le bruit des pneus.
Transportation Noise and Risk of Tinnitus: A Nationwide Cohort Study from Denmark
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