
Les auteurs de l’article ne parlent pas seulement des millions de morts, mais aussi de toutes celles qui n’ont pas contracté la maladie en raison de l’apparition ou de l’aggravation de troubles mentaux…
Les chercheurs ont interrogé des Etasuniens de plus de 30 États correspondant à la population des USA, représentant un large éventail d'âges, d'ethnies, de niveaux d'éducation et de revenus. Bien que plus d'un quart des répondants aient déclaré avoir des problèmes de santé mentale avant la pandémie, les problèmes de santé mentale pendant la pandémie sont passés à 33 %.
Plus d'un tiers des répondants ont fait état d'expériences COVID-19 telles que l'isolement social, le travail à domicile, la perte de revenus et l'absentéisme scolaire des enfants et des adolescents. Les participants notant un isolement social et des effets sur la santé personnelle présentaient une anxiété et une dépression plus élevées et une qualité de vie plus faible.
Ainsi, les troubles anxieux ont 47 % et les troubles dépressifs de 9%. De plus, les participants ont également signalé une augmentation de 8 % de l'abus d'alcool.
Les participants dont le COVID-19 est suspecté ou diagnostiqué ont signalé une plus grande consommation d'alcool et une qualité de vie plus faible.
Les chercheurs estiment qu’il y aura davantage de problèmes de santé comportementale dans les années à venir. Selon eux, en cas de catastrophe, lorsque la menace s'est dissipée et que les individus sortent du mode de survie, les problèmes de santé comportementale deviennent plus apparents, et par conséquent, des services, tels que la psychoéducation, la thérapie et les traitements brefs, sont nécessaires. Les chercheurs notent également la carence des intervenants en soins de santé mentale.
Ils concluent qu’il faudrait mettre plus de moyens à disposition principalement pour les personnes les plus à risque comme les adultes jeunes et d'âge moyen, ceux qui ont des revenus limités et des problèmes antérieurs de santé comportementale, et ceux qui vivent dans des communautés où la santé est moins bonne. La télémédecine pourrait répondre en partie à ce besoin.