La question de la régularité des cycles menstruels fait l’objet de nombreuses publications. Ici les auteurs s’attachent à savoir si leur irrégularité accroît le risque de décès prématuré.
Les chercheurs ont réuni les données de à partir de la fameuse Nurses’Health Study dont la deuxième édition à commencé en 1993 pour se terminer en 2017.
En tout, 79 505 femmes préménopausées sans antécédents de maladie cardiovasculaire, de cancer ou de diabète et qui ont déclaré la durée et la régularité habituelles de leurs cycles menstruels à l'âge de 14-17 ans, 18-22 ans et 29-46 ans y ont participé.
Durant les 24 années de suivi, les chercheurs ont retrouvé 1975 décès prématurés documentés, dont 894 dus au cancer et 172 aux maladies cardiovasculaires. Le taux de mortalité brut pour 1000 personnes-années de suivi pour les femmes ayant déclaré des cycles très réguliers et les femmes ayant déclaré avoir toujours des cycles irréguliers était de 1,05 et 1,23 pour les caractéristiques du cycle aux âges de 14 à 17 ans, de 1,00 et 1,37 pour les caractéristiques du cycle aux âges de 18 à 22 ans, et de 1,00 et 1,68 pour les caractéristiques du cycle aux âges de 29 à 46 ans. Les chercheurs ont calculé une augmentation respective de risque de 18%, de 37% et de 39%. De même, les femmes qui ont déclaré que leur durée habituelle de cycle était de 40 jours ou plus à l'âge de 18-22 ans et de 29-46 ans étaient plus susceptibles de mourir prématurément que les femmes qui ont déclaré une durée habituelle de cycle de 26-31 jours dans les mêmes tranches d'âge (1,34, 1,06 à 1,69 ; et 1,40, 1,17 à 1,68, respectivement). Ces relations étaient les plus fortes pour les décès liés aux maladies cardiovasculaires. Sans surprise, cette tendance est d’ailleurs légèrement plus forte chez les fumeuses.
Les auteurs concluent que les cycles menstruels longs et irréguliers à l'adolescence et à l'âge adulte sont associés à un risque plus élevé de mortalité prématurée (âge <70 ans). Il s’agit donc d’une population à surveiller de près…
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