Au dernier congrès de l’ESPEN, les responsables ont publié le “Manifeste pour l’Implémentation de la Formation en Nutrition” destiné au corps médical et aux universités.
L’ESPEN espère ainsi combler un vide. « À l'heure actuelle, et en raison de sa complexité innée, le domaine de la nutrition est souvent dominé par la confusion : les chercheurs, les cliniciens, les patients et les médias ont des idées incohérentes sur les questions de nutrition dans la santé et la maladie. La complexité de la question et l'apparente confusion ne devraient toutefois pas constituer un obstacle à la reconnaissance de la pertinence de la nutrition en médecine préventive et clinique », précise le Manifeste.
Même si la formation en nutrition représente un élément essentiel de la formation médicale, une enquête menée en 2017 a montré une variabilité extrême parmi les normes éducatives de cette matière dans les facultés de médecine du monde entier. Il en résulte une forte inégalité parmi les traitements reçus par les patients en termes d’accès et de qualité.
Or, la prévalence de l'obésité et des complications qui y sont liées, ainsi que les taux de mortalité dus aux maladies non transmissibles telles que les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète ou la BPCO, sont en constante augmentation et représentent plus de 60 % de la charge de morbidité. Par ailleurs, la malnutrition est toujours à l'origine de taux élevés de complications, de mortalité et de couts de santé et représente environ 12 % ou plus des dépenses hospitalières.
Le « Manifeste » a été signé par les 51 participants à la réunion, y compris les délégués de 13 facultés européennes de Médecine, représentant 34 pays.
Nutrition education in medical schools (NEMS). An ESPEN position paper
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