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La pré-éclampsie et l’éclampsie constituent des causes majeures de complications de la grossesse, voire le décès et représentent des motifs d’accouchements prématurés. Des chercheurs lèvent un coin du voile sur les causes potentielles et le moyen d’y remédier…
Avec une croissance importante du surpoids et de l’obésité, les autorités sanitaires sanitaires s’attendent à une augmentation des grossesses à risque. Au niveau mondial, l’OMS constate un accroissement du taux de pré-éclampsie et d’éclampsie. Actuellement, le seul traitement est l’accouchement…
L’étude publiée concerne le métabolisme du syncytiotrophoblaste (STB). L’une de ses fonctions est d’empêcher le système immunitaire maternel de rejeter le fœtus et inversement. Les auteurs de l'étude ont examiné l'hypothèse selon laquelle une quantité anormale de contraintes cellulaires et moléculaires sur le STB peut endommager le placenta et conduire à la prééclampsie.
L'équipe de recherche a comparé les placentas "normaux" avec ceux de grossesses où les patientes souffraient de prééclampsie. La prééclampsie était associée à des niveaux plus élevés de stress cellulaire dans la couche STB du placenta. De plus, les chercheurs ont trouvé un niveau d'activité hyperactif de la protéine GαQ connue pour jouer un rôle dans la transmission des signaux liés au niveau de plusieurs hormones présentes en excès pendant la prééclampsie. A partir de là, ils ont pu développer un modèle murin.
Cela a permis aux chercheurs d'activer les voies de signalisation associées à la prééclampsie dans la couche STB du placenta de la souris. L'équipe a démontré qu'une activation même très brève des cascades de signalisation identifiées au cours des premières ou moyennes parties de la gestation entraînait des conséquences significatives pendant la grossesse de la souris. Ces souris présentaient tous les signes distinctifs de la prééclampsie, notamment une pression artérielle élevée, des lésions rénales et d'autres changements anatomiques et cellulaires. Chez certaines souris exposées aux signaux inducteurs de prééclampsie, les scientifiques ont testé les effets d'un médicament qui réduit le stress sur les mitochondries générant de l'énergie à l'intérieur de chaque cellule. Le médicament a offert une protection substantielle contre le développement des signes et symptômes de la prééclampsie.
Donc actuellement la prévention de la pré-éclampsie n’est pas possible, mais la recherche avance…
Source: https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.adg8118