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Une méta-analyse a voulu vérifier si la variole du singe pouvait engendrer des troubles neurologiques. Cela semble être le cas selon les auteurs britanniques.
Ces chercheurs ont réalisé une revue systématique de la littérature et ont incorporé dans leur analyse des études publiées jusqu’en mai 2022, avant la propagation mondiale de la maladie. Ils ont ainsi pu relever des données provenant des USA, du Nigeria, de la République Démocratique du Congo ainsi que du Royaume-Uni.
Dans l'ensemble des études présentant des données pertinentes, 2 à 3 % des patients ont présenté des complications graves telles que des convulsions ou une encéphalite, bien que ces études concernent principalement des patients hospitalisés les années précédentes. Les chercheurs affirment qu'il n'y a pas encore assez de preuves pour estimer la prévalence des complications neurologiques dans l'épidémie actuelle.
Néanmoins, les auteurs ont constaté que les complications neurologiques graves sont plus fréquentes chez les enfants que chez les adultes. De plus, des complications neurologiques graves telles que l'encéphalite et les crises d'épilepsie, bien que rares, ont été observées dans suffisamment de cas de variole du singe pour justifier une inquiétude, de sorte que cette étude souligne la nécessité d'une enquête plus approfondie.
Enfin, il existe également des preuves que les troubles de l'humeur tels que la dépression et l'anxiété sont relativement fréquents chez les personnes atteintes de la variole du singe.
Les auteurs n’excluent pas que la variole du singe peut être à l'origine de taux de troubles mentaux plus élevés que d'autres maladies en raison de la présence de lésions potentiellement visibles et gênantes et qu’elle peut entraîner une , stigmatisation en raison de son mode de transmission et de la population principalement touchée.
Bron: https://www.thelancet.com/journals/eclinm/article/PIIS2589-5370(22)00374-1/fulltext