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Elles sont d’autant plus importantes qu’elles concernent une maladie qui n’est toujours pas éradiquée et qu’une équipe belge y a contribué !
En 2000, l’objectif était d’éradiquer complètement la poliomyélite et la transmission des trois types de virus sauvage. Las ! Cet objectif n’est toujours pas atteint. Par ailleurs le risque de révertants avec les vaccins vivants atténués oraux sont toujours possibles. Ainsi les cas annuels signalés pour le virus de type 2 étaient de 71 en 2018, de 366 en 2019 et de 739 en 2020 (4/12/2020). Il existe donc un besoin non rencontré d’un vaccin efficace, mais surtout plus sûr.
Dans The Lancet, Ilse De Coster et ses collègues anversois et gantois rapportent les résultats d'un essai clinique de phase 2 comparant la sécurité et l'efficacité de deux nouveaux vaccins oraux contre la poliomyélite de type 2 (OPV2) monovalent chez les adultes. Les chercheurs font état d'une non-infériorité en termes de sécurité, de tolérabilité et d'immunogénicité pour ces deux OPV2 par rapport à l’ancien avec une séroprotection de 100% [96-100] après une dose pour les deux nouveaux candidats OPV2 contre 97 % [92-99] après une dose de VPO2 monovalent et 98 % [89-100] après deux doses de VPO2 monovalent. L'analyse des virus excrétés par les participants suggère une amélioration de la stabilité génétique des nouveaux candidats vaccins, ce qui réduit le risque d’apparition de révertants. Un second article dans le Lancet, toujours, rapporte les résultats d’une étude réalisée avec ces deux nouveaux vaccins oraux, mais chez l’enfant cette fois. Les résultats sont également très bons chez ces derniers.
C’est une bonne nouvelle, car la pandémie de Covid-19 a causé un arrêt brutal des programmes de vaccination un peu partout dans le monde et aussi où la polio sévit toujours. Cela fait craindre l’apparition de nouvelles flambées épidémiques de polio, cette fois…