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Une équipe de Zurich (Suisse) a développé une méthode de test alternative sous la forme d'un biocapteur optique. Le capteur combine deux effets différents pour détecter le virus de manière sûre et fiable : un effet optique et un effet thermique.
Le capteur est basé sur de minuscules structures d'or, appelées nano-isotopes d'or, réparties sur un substrat de verre. Des récepteurs d'ADN produits artificiellement qui correspondent à des séquences d'ARN spécifiques du SRAS-CoV-2 sont greffés sur les nanoparticules. Le coronavirus est un virus à ARN. Son génome n'est pas constitué d'un double brin d'ADN comme dans les organismes vivants, mais d'un seul brin d'ARN. Les récepteurs sur le capteur sont donc les séquences complémentaires des séquences d'ARN uniques du virus, qui peuvent identifier le virus de manière fiable.
La technologie utilisée par les chercheurs pour la détection est appelée LSPR, abréviation de "localized surface plasmon resonance". Il s'agit d'un phénomène optique qui se produit dans les nanostructures métalliques. Lorsqu'elles sont excitées, elles modulent la lumière incidente dans une gamme de longueurs d'onde spécifique et créent un champ proche plasmonique autour de la nanostructure. Lorsque les molécules se lient à la surface, l'indice de réfraction local dans le champ proche plasmonique excité change. Un capteur optique peut être utilisé pour mesurer ce changement et ainsi déterminer si l'échantillon contient les brins d'ARN en question.
Ce système n’est pas encore prêt, mais à terme, ce senseur pourrait être utilisé à grande échelle dans des aéroports, des stations de métro ou encore des gares…