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L'Ordre des médecins estime qu'il faut conserver la loi de 2002 sur l'euthanasie mais qu'elle peut aussi être modernisée. "Nous devons légèrement l'améliorer sans toucher au droit à l'autodétermination des personnes", indique vendredi le vice-président de l'ordre Michel Deneyer.
Selon Michel Deneyer, le cas de la procédure d'euthanasie de Tine Nys était polarisant dans l'opinion publique en raison de l'enjeu important du procès. "Les médecins qui souhaitent pratiquer l'euthanasie doivent pouvoir continuer à le faire dans un cadre juridique", ajoute-t-il.
L'Ordre des médecins souligne la qualité des principes de base de la loi sur l'euthanasie, mais considère que la législation peut être mise à jour après autant d'années. En avril dernier, la commission euthanasie du Conseil national de l'ordre a rédigé un avis concernant l'euthanasie des patients en souffrance psychique, avec plusieurs recommandations.
Pour la commission, le médecin qui envisage l'euthanasie de patients psychiatriques doit notamment rencontrer physiquement les deux psychiatres consultés et rédiger le rapport avec eux. Il est également recommandé que tous les prestataires de soins en contact régulier avec le patient psychiatrique soient impliqués lors de cette concertation. Celle-ci pourrait être remboursée par l'Inami.
L'abolition de la loi sur l'euthanasie n'est pas souhaitable en raison de la souffrance physique ou psychologique de certaines personnes, selon Michel Deneyer.