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Un Belge sur cinq estime ne pas pouvoir se permettre une visite chez le dentiste, ou difficilement, rappelle jeudi l'organisation Médecins du monde, à l'approche de la Journée mondiale de la santé bucco-dentaire célébrée le 20 mars. Parmi les familles vivant dans la pauvreté, ce chiffre passe à une personne sur trois.
Alors que le confinement lié à la pandémie de coronavirus a entraîné de nombreux reports ou annulations de soins buccaux non urgents, la santé dentaire reste inaccessible pour les personnes les plus vulnérables, comme les familles monoparentales, les personnes âgées, sans-abri ou sans papiers.
Ainsi, parmi ces derniers, 90% s'abstiennent de toute forme de soins dentaires ou autres soins médicaux, tandis que l'orthodontie, "l'un des soins dentaires les plus courants chez les enfants et les jeunes adultes", est pratiquement inaccessible pour les familles vivant dans la pauvreté, souligne Médecins du monde.
Dans le cadre de la Journée mondiale de la santé bucco-dentaire, l'ONG rappelle qu'elle dispose d'un cabinet dentaire à Anvers et à Bruxelles, en plus des équipes mobiles et des centres de soins. Chaque année, "des centaines de patients exclus du système de soins dentaires classique se rendent" dans ces cabinets, qui voient d'ailleurs défiler un nombre croissant de familles avec de jeunes enfants, note Médecins du monde.