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Nous en avons tous déjà fait l’expérience : il faut parfois s’armer de patience pour obtenir un rendez-vous pour une consultation, un examen ou un traitement.
La possibilité d’accéder aux soins en temps opportun est un déterminant important de l’accessibilité et de la performance du système de santé, et une préoccupation cruciale pour tous les acteurs du secteur. En Belgique, il n’existe actuellement pas de système structurel pour mesurer les délais d’accès aux soins ou « temps d’attente ». Pourtant, ceux-ci pourraient représenter une source d’information précieuse pour, par exemple, identifier des zones mal desservies ou aider les décideurs dans leur mission de planification de l’offre (p.ex. fixation du nombre d’étudiants en médecine). A la demande du SPF Santé publique, le Centre Fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE) s’est penché sur la faisabilité d’une collecte de données sur les temps d’attente, et sur les modalités concrètes à privilégier pour l’organiser. Les auteurs de cette nouvelle étude soulignent en première instance qu’il est important que le coût (financier et humain) d’une telle mesure ne soit pas excessif par rapport à sa valeur ajoutée ; si cette condition est remplie, ils préconisent un système de collecte centralisé, transparent et soigneusement documenté. Ils précisent toutefois aussi que l’analyse des temps d’attente devrait s’inscrire dans une réflexion plus large sur l’accès aux soins.