Formulaire de recherche

Sclérose latérale amyotrophique (SLA) et sport: un bienfait?
02/07/2024 - 12:37
Photo: Shutterstock

De profonds doutes ont subsisté longtemps concernant l’effet du sport sur la survenue de la SLA. Une étude vient lever une partie de ces doutes.

La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une maladie neurodégénérative rare et progressive affectant les cellules nerveuses du cerveau et de la moelle épinière. Les patients atteints de SLA perdent la capacité de contrôler les mouvements musculaires, menant souvent à une paralysie totale et à la mort, avec une espérance de vie moyenne de deux à cinq ans après le diagnostic.

Le diagnostic de SLA chez de jeunes athlètes de haut niveau a suscité l'idée que l'activité physique intense pourrait être liée au développement de la SLA, les résultats sur l'activité physique et le risque de SLA sont contradictoires. Une étude norvégienne a été menée afin d’en savoir plus. L'étude a examiné 373 696 personnes, avec un âge moyen de 41 ans, suivies pendant une moyenne de 27 ans. Parmi les participants, 504 ont développé la SLA, dont 59 % étaient des hommes.

Les niveaux d'activité physique ont été enregistrés en quatre catégories : sédentaire ; minimum de quatre heures par semaine de marche ou de vélo ; minimum de quatre heures par semaine de sports récréatifs ou de jardinage intensif ; ou entraînement intense régulier ou compétitions sportives. Les deux dernières catégories ont été combinées en un seul groupe d'activité élevée.

Parmi les 41 898 hommes du groupe d'activité élevée, 63 ont développé la SLA ; parmi les 76 769 hommes du groupe intermédiaire, 131 ont développé la SLA ; et parmi les 29 468 hommes du groupe sédentaire, 68 ont développé la SLA.

Après ajustement pour le tabagisme et l'indice de masse corporelle, il a été constaté que les hommes avec des niveaux modérés d'activité physique avaient un risque de SLA réduit de 29 % et ceux avec des niveaux élevés, de 41 %, par rapport aux hommes sédentaires. Une fréquence cardiaque au repos plus basse, indiquant une bonne forme physique, était associée à une réduction de 32 % du risque de SLA.

Ces résultats montrent donc que des niveaux modérés à élevés d'activité physique peuvent être protecteurs contre la SLA chez les hommes, mais des études complémentaires sont bien entendu encore nécessaires avant de conclure définitivement.

Physical Activity, Fitness, and Long-Term Risk of Amyotrophic Lateral Sclerosis