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En état d’urgence, faut-il aussi donner priorité pour la vaccination aux personnes les plus à risque, en dehors des personnes de plus de 65 ans ou alors existe-t-il un intérêt pour améliorer la santé cardiométabolique à court terme ?
La question mérite d’être posée à la lecture de cet article paru dans le journal de l’American Heart Association. Les chercheurs ont réalisé une simulation mathématique sur les facteurs de risques cardiométaboliques liés au Covid-19.
L’objectif est de déterminer le nombre et la proportion d'hospitalisations nationales dues à la COVID-19 qui auraient pu être évités si les Étasuniens ne souffraient pas de quatre grandes maladies cardiométaboliques : obésité, hypertension, diabète et insuffisance cardiaque.Les seuls changements de la qualité du régime alimentaire, même sans perte de poids, améliorent rapidement la santé métabolique en seulement six à huit semaines. Il est crucial de tester de telles approches d’hygiène de vie pour réduire les formes sévères par Covid-19, à la fois pour cette pandémie et pour les futures...
Les chercheurs ont estimé que, parmi les 906 849 hospitalisations totales de Covid-19 survenues chez des adultes américains jusqu’au 18 novembre 2020, la proportion de personnes infectées par le COVID-19 était de 1,5 % :
- 30% (274 322) étaient attribuables à l'obésité ;
- 26% (237 738) étaient attribuables à l'hypertension ;
- 21% (185 678) étaient attribuables au diabète ; et
- 12% (106 139) étaient attribuables à une insuffisance cardiaque.
En termes épidémiologiques, la proportion attribuable représente le pourcentage d'hospitalisations dues à la Covid-19 qui auraient pu être évitées en l'absence de ces quatre affections. En d'autres termes, l'étude a révélé que les individus auraient pu être encore infectés, mais n'auraient peut-être pas eu une évolution clinique suffisamment grave pour nécessiter une hospitalisation. Lorsque les chiffres pour les quatre maladies sont combinés, le modèle suggère que 64 % (575 419) des hospitalisations dues au Covid-19 auraient pu être évitées. Une réduction de 10 % de la prévalence nationale de chaque affection, une fois combinée, pourrait prévenir environ 11 % de toutes les hospitalisations dues au Covid-19.