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#Pharmacienrestederrièretoncomptoir
20/03/2020 - 12:48
Photo: Shutterstock

Nous avons appris, tout comme vous, en direct à la TV : « Les pharmacies resteront ouvertes, même durant le weekend ». C’est dans le besoin que l’on connait ses amis. Soudainement, on sait ce dont on a réellement besoin. Du papier WC ? Les produits de première nécessité indispensables sont la nourriture et les médicaments. Ceux-ci resteront aussi, disponibles durant cette situation de crise dans notre pays. Car les pharmaciens restent derrière leur comptoir. 

Derrière votre comptoir. Garder une certaine distance est indispensable. Au moins 1,5 mètre. Afin de se prémunir en premier lieu de la contagion. Un pharmacien malade ne sait pas travailler et doit rester à la maison. Un pharmacien contaminé est une source d’infection pour ses patients chroniques et leurs aidants proches. Nous devons donc, à tout prix, éviter que les dispensateurs de soins – les généralistes et les pharmaciens – ne soient en ligne de mire et n’attrapent le virus. La continuité des soins et l’accès aux médicaments sont en jeu. Pour les centaines de patients atteints du COVID-19, mais aussi surtout pour les millions de Belges qui ont besoin de médicaments : les patients avec une nécessité urgente de soins, telle qu’une infection, des douleurs dentaires, une brûlure ou une infection et tous les malades chroniques, tels que les diabétiques, les patients cardiaques, les patients épileptiques ou souffrant d’affections psychiques, les patients cancéreux… 

Pharmacien, restez derrière votre comptoir ! Les dispensateurs de soins craignent eux-mêmes l’infection, alors que les moyens de protection tels que les masques buccaux et les gels désinfectants sont manquants. Ça c’est normal ! Si on veut que les dispensateurs de soins, en ligne de mire, restent accessibles, alors faites ce que l’on vous conseille. Restez chez vous si vous êtes malade. Prenez le téléphone. Contactez votre généraliste pour un diagnostic ou un traitement. Téléphonez à votre pharmacien si vous avez besoin de médicaments. Vous pourrez ainsi convenir, en toute sécurité, comment vous faire parvenir les médicaments nécessaires et urgents. Votre pharmacien pourra de cette manière, malgré l’épidémie, rester derrière son comptoir pour tous ceux qui ont besoin d’elle ou de lui. #tousensemble. 

« Pharmacien, reste derrière ton comptoir ! » sonne assez sec. Il est évident que l’attention se porte d’abord sur les hôpitaux où des vies doivent être sauvées. Evidemment, qu’il faut se focaliser sur l’isolation de patients contaminés. Mais, ça fait mal de constater que jusqu’à la conférence de presse après le Conseil National de Sécurité pas un mot n’ait été dit sur ces dispensateurs de soins cruciaux et qu’il n’y a jusqu’à aujourd’hui aucune directive officielle pour notre secteur. C’est pour cela que les pharmaciens prennent les choses en main. Les fédérations professionnelles APB et Ophaco ont elles-mêmes établi des recommandations nationales et répondent aux nombreuses questions posées par leurs membres. Le Vlaams Apothekers Netwerk, l’Union des Pharmaciens de Bruxelles et l’Association des Unions de Pharmaciens suivent de près les plans régionaux. Les unions locales cherchent des solutions pour les moyens de protection manquants. Les pharmaciens individuels font ce qu’ils peuvent pour pouvoir continuer leur travail indispensable de manière sécurisée. Les pharmaciens prennent leur responsabilité sociale non seulement dans leur pharmacie, mais également dans leur communauté, ensemble avec les autres dispensateurs de soins.