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MPox: de nouveaux variants plus transmissibles, plus dangereux
25/02/2025 - 03:05
Photo: Shutterstock

Les analyses génétiques du clade 1b du virus mpox, détecté pour la première fois en septembre 2023 à Kamituga (République Démocratique du Congo - RDC), ont révélé des mutations facilitant sa transmission interhumaine. Trois nouveaux sous-variants ont été identifiés, dont l’un s’est propagé au-delà de Kamituga vers d’autres villes de la RDC, des pays voisins et même des destinations internationales, notamment la Suède et la Thaïlande.

À l’origine, le virus mpox était considéré comme une maladie zoonotique avec une transmission essentiellement animale-humaine. Cependant, une flambée survenue en 2022 a principalement touché les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Le clade 1b se distingue par une transmission élargie affectant également les femmes, ainsi qu’un nombre croissant d’infections signalées parmi le personnel soignant et les enfants.

Comme observé avec le SARS-CoV-2, des mutations permettent au virus de s’adapter et d’améliorer sa transmissibilité. L’un des sous-variants du clade 1b est désormais détecté dans plusieurs pays en dehors de l’Afrique de l’Est. Par ailleurs, un taux élevé de fausses couches a été rapporté parmi les femmes enceintes infectées. Les résultats indiquent que ce variant se propage rapidement, principalement via la transmission hétérosexuelle dans les zones urbaines densément peuplées.

Au 5 janvier 2025, plus de 9 500 cas de mpox ont été confirmés en RDC, avec un taux de létalité estimé à 3,4 %. L’augmentation rapide des cas dans la province du Sud-Kivu est particulièrement préoccupante, d’autant plus aujourd’hui avec la nouvelle flambée de violences dans l’Est de la RDC.

Parmi les 670 échantillons analysés, 52,4 % concernaient des femmes et 47,6 % des hommes. La transmission s’est produite principalement par contact sexuel, bien que trois cas aient été signalés parmi le personnel de santé. Sur l’ensemble des patients étudiés, sept sont décédés et huit des quatorze femmes enceintes infectées ont subi une fausse couche.

Si la propagation de ces nouveaux sous-variants semble limitée actuellement, cela nécessite néanmoins une surveillance accrue de la part de tous les professionnels de la santé.

Epidemiological and genomic evolution of the ongoing outbreak of clade Ib mpox virus in the eastern Democratic Republic of the Congo