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La pollution par les plastiques est majeure depuis de nombreuses années et ne fait que s’accroître avec la crise du covid-19. Ces plastiques se retrouvent dans l’eau puis remontent la chaîne alimentaire…
Des chercheurs ont publié une étude étonnante concernant les personnes souffrant de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) : maladie de Crohn ou rectocolite ulcéro-hémorragique. En effet, on sait que ces microplastiques peuvent engendrer des réactions inflammatoires et des perturbations du microbiote. Les auteurs ont analysé les échantillons fécaux de 52 patients atteints de MICI et de 50 personnes sans MICI. Les résultats ont montré que les matières fécales des patients MICI contenaient 1,5 fois plus de microplastiques que celles des personnes sans MICI. Les formes de microplastiques (en feuillet ou en fibre) étaient similaires dans les deux groupes, mais les patients MICI présentaient plus souvent de petites particules <50µm. Les deux types les plus rencontrés étaient des PET et des polyamides, autrement dit des plastiques que l’on retrouve dans les emballages alimentaires et les textiles.
Un autre constat des chercheurs est intéressant : ceux qui présentaient le plus de microplastiques dans leurs matières fécales consommaient aussi plus volontiers de l’eau en bouteille, des plats à emporter et étaient davantage exposées aux poussières. Cependant, les auteurs se gardent bien d’y trouver un lien de causalité entre cette exposition et l’apparition ou l’aggravation d’une MICI…