Mediplanet/Pharmaplanet

A l'initiative d'Eline Tommelein, Professeure en soins pharmaceutiques de la VUB, le Baromètre COVID-19 mesure 2 fois par semaine l’impact de la crise de la COVID-19 sur les pharmacies belges. La dernière enquête menée du 3 au 9 août comptait 322 pharmacies participantes et a livré quelques résultats intéressants.

Premier constat: la charge de travail en pharmacie reste élevée! Bien que le nombre de visites physiques en pharmacie soit +/- 10% inférieur à la situation normale, surtout en raison des vacances estivales, la charge de travail reste supérieure à la normale, notamment parce que de nombreux collaborateurs des équipes officinales sont également en vacances. De plus, le nombre de contacts téléphoniques reste 30% plus élevé qu’avant la crise du coronavirus.

Santé mentale

Il va de soi que cette situation a un impact sur l'équilibre travail/vie privée des pharmaciens et de leur équipe. Le score moyen? Un maigre 5,5 sur 10. “La situation n'est pas tenable à long terme", estime la Prof. Tommelein. “Nous restons préoccupés par l'impact de cette période sur la santé mentale des pharmaciens, bien que la peur du coronavirus se soit apaisée et que la plupart des pharmaciens indiquent qu'ils pourront -au niveau organisationnel- gérer une deuxième, voire une troisième vague."

Il ressort également de l'enquête que près de la moitié des visites physiques sont liées au coronavirus. “Cela montre que la population considère toujours les pharmaciens comme l'un des principaux points de contact, pas seulement pour recevoir des masques ou obtenir des informations sur les mesures de protection, mais aussi pour répondre aux nombreuses questions sur les autotests et les vaccinations."

Vaccination en pharmacie

90% des pharmaciens ont déjà eu durant la première semaine d'août des questions sur le vaccin contre la grippe (réservation, disponibilité…). “J'espère donc que le gouvernement suivra bientôt l'avis de l'Académie Royale de Médecine et autorisera les vaccinations dans les pharmacies", soutient la Prof. Eline Tommelien. “Selon notre enquête, pas moins de 70% des pharmaciens sont prêts à le faire, pour autant bien sûr qu'ils soient correctement rémunérés."​

Cliquez ici pour lire le communiqué de presse (en néerlandais ou anglais) de la VUB. ​