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Environnement : prédire les décès
27/06/2022 - 02:08
Photo: Shutterstock

Selon des recherches menées en Iran, il est possible de prédire le risque de décès en étudiant simplement les facteurs environnementaux.

Une nouvelle étude montre que, parallèlement à l'hypertension artérielle, au diabète et au tabagisme, des facteurs environnementaux tels que la pollution atmosphérique permettent de prédire avec une grande précision les risques de décès, notamment par crise cardiaque ou accident vasculaire cérébral.

Les chercheurs ont analysé les données sur la santé personnelle et environnementale recueillies auprès de 50 045 villageois ruraux, pour la plupart pauvres, vivant dans la région nord-est du Golestan, en Iran. Tous les participants à l'étude étaient âgés de plus de 40 ans et ont accepté que leur santé soit surveillée lors de visites annuelles avec les chercheurs, depuis 2004.

L’étude montre que l'exposition à des niveaux de pollution de l'air extérieur supérieurs à la moyenne augmentait le risque de décès de 20 %, et le risque de décès par maladie cardiovasculaire de 17 %.

Par exemple, l’usage de poêles à bois ou à kérosène, dont la ventilation n'est pas assurée par une cheminée, pour cuisiner ou chauffer la maison augmente de 23 % et 9 % également le risque global de décès et le risque de décès cardiovasculaire de 36 % et 19 %. Le fait de vivre loin de cliniques médicales spécialisées et près de routes très fréquentées augmentait également le risque de décès.

Le risque de décès augmente aussi d’un pour cent par 10 km lorsque l’on s’éloigne d’un centre de médecine spécialisée capable de réaliser par exemple un cathétérisme. D’un autre côté, les résultats de l'étude ont également montré que le tiers des participants à l'étude qui vivaient à moins de 500 mètres (1 640 pieds) d'une route principale présentait un risque de décès accru de 13 %.

Selon les chercheurs, leur dernière étude permet non seulement d'identifier les facteurs environnementaux qui présentent le plus grand risque pour le cœur et la santé en général, mais elle apporte également des preuves scientifiques indispensables provenant de personnes vivant dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, un quart des décès dans le monde est aujourd'hui imputable à des facteurs environnementaux, notamment la mauvaise qualité de l'air et de l'eau, le manque d'assainissement et l'exposition à des produits chimiques toxiques.

Spatial environmental factors predict cardiovascular and all-cause mortality: Results of the SPACE study