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C’est le conseil que donnent des chercheurs dans le JAMA Psychiatry. L’objectif est de réduire l’incidence de dépression majeure.
Les chercheurs s’en sont inquiétés, car depuis les différents confinements et notre obligation à télétravailler, beaucoup ont pris le pli de rester un peu plus longtemps au lit. Or le chronotype influence le risque de dépression. Il y a 3 ans une étude sur le personnel de nursing a montré que les personnes se levant tôt ont 27% de risque en moins de souffrir d’une dépression sur 4 ans. Alors il est intéressant de se demander combien de minutes plus tôt faut-il se lever pour réduire ce risque?
Les chercheurs ont évalué des données génétiques anonymes sur ces variantes provenant de 850.000 personnes, y compris des données provenant de 85.000 personnes qui avaient porté des traqueurs de sommeil portables pendant 7 jours et de 250.000 personnes qui avaient rempli des questionnaires sur leurs préférences en matière de sommeil. Ils ont ainsi obtenu une image plus précise, à l'heure près, de la façon dont les variantes des gènes influencent le moment où nous dormons et nous réveillons.
Dans le plus grand de ces échantillons, environ un tiers des sujets interrogés s'identifiaient comme des alouettes du matin, 9 % comme des oiseaux de nuit et le reste se situait au milieu. Dans l'ensemble, le point médian moyen du sommeil était de 3 heures du matin, ce qui signifie qu'ils se couchaient à 23 heures et se levaient à 6 heures du matin.
Forts de ces informations, les chercheurs se sont tournés vers un autre échantillon qui comprenait des informations génétiques ainsi que des dossiers médicaux et des prescriptions anonymes ainsi que des données sur les diagnostics de troubles dépressifs majeurs.
Chaque heure de sommeil plus précoce (à mi-chemin entre l'heure du coucher et l'heure du réveil) correspondait à un risque de trouble dépressif majeur inférieur de 23 %.
Cela suggère que si une personne qui se couche normalement à 1 heure du matin se couche à minuit à la place et dort la même durée, elle pourrait réduire son risque de 23 % ; si elle se couche à 23 heures, elle pourrait le réduire d'environ 40%.
L'étude ne permet pas de savoir si les personnes qui se lèvent déjà tôt ont intérêt à se lever encore plus tôt.
L’explication réside dans le fait qu'une plus grande exposition à la lumière pendant la journée, ce que les lève-tôt ont tendance à faire, entraîne une cascade d'effets hormonaux qui peuvent influencer l'humeur. Une autre serait que le fait d'avoir une horloge biologique, ou rythme circadien, qui évolue différemment de celle de la plupart des gens peut en soi être déprimant.
Les auteurs estiment qu'un vaste essai clinique randomisé est nécessaire pour déterminer de manière définitive si le fait de se coucher tôt peut réduire la dépression.
C’est le conseil que donnent des chercheurs dans le JAMA Psychiatry. L’objectif est de réduire l’incidence de dépression majeure.
Les chercheurs s’en sont inquiétés, car depuis les différents confinements et notre obligation à télétravailler, beaucoup ont pris le pli de rester un peu plus longtemps au lit. Or le chronotype influence le risque de dépression. Il y a 3 ans une étude sur le personnel de nursing a montré que les personnes se levant tôt ont 27% de risque en moins de souffrir d’une dépression sur 4 ans. Alors il est intéressant de se demander combien de minutes plus tôt faut-il se lever pour réduire ce risque?
Les chercheurs ont évalué des données génétiques anonymes sur ces variantes provenant de 850 000 personnes, y compris des données provenant de 85.000 personnes qui avaient porté des traqueurs de sommeil portables pendant 7 jours et de 250.000 personnes qui avaient rempli des questionnaires sur leurs préférences en matière de sommeil. Ils ont ainsi obtenu une image plus précise, à l'heure près, de la façon dont les variantes des gènes influencent le moment où nous dormons et nous réveillons.
Dans le plus grand de ces échantillons, environ un tiers des sujets interrogés s'identifiaient comme des alouettes du matin, 9 % comme des oiseaux de nuit et le reste se situait au milieu. Dans l'ensemble, le point médian moyen du sommeil était de 3 heures du matin, ce qui signifie qu'ils se couchaient à 23 heures et se levaient à 6 heures du matin.
Forts de ces informations, les chercheurs se sont tournés vers un autre échantillon qui comprenait des informations génétiques ainsi que des dossiers médicaux et des prescriptions anonymes ainsi que des données sur les diagnostics de troubles dépressifs majeurs.
Chaque heure de sommeil plus précoce (à mi-chemin entre l'heure du coucher et l'heure du réveil) correspondait à un risque de trouble dépressif majeur inférieur de 23%.
Cela suggère que si une personne qui se couche normalement à 1 heure du matin se couche à minuit à la place et dort la même durée, elle pourrait réduire son risque de 23% ; si elle se couche à 23 heures, elle pourrait le réduire d'environ 40%.
L'étude ne permet pas de savoir si les personnes qui se lèvent déjà tôt ont intérêt à se lever encore plus tôt.
L’explication réside dans le fait qu'une plus grande exposition à la lumière pendant la journée, ce que les lève-tôt ont tendance à faire, entraîne une cascade d'effets hormonaux qui peuvent influencer l'humeur. Une autre serait que le fait d'avoir une horloge biologique, ou rythme circadien, qui évolue différemment de celle de la plupart des gens peut en soi être déprimant.
Les auteurs estiment qu'un vaste essai clinique randomisé est nécessaire pour déterminer de manière définitive si le fait de se coucher tôt peut réduire la dépression.
Genetically Proxied Diurnal Preference, Sleep Timing, and Risk of Major Depressive Disorder