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Difficile de penser que la pandémie de Covid-19 ait pu avoir un impact favorable sur une zoonose, mais c’est bien le cas selon des chercheurs britanniques.
Ceux-ci ont analysé les données mensuelles relatives à la dengue dans 23 pays où elle est endémique entre 2014 et 2020. Ils ont aussi relevé des données climatiques sur la température de l'air, l'humidité relative et les précipitations. Pour mémoire, la dengue est une maladie qui se transmet du moustique à l’homme et pas d’homme à homme. Il y a eu plus de 5,2 millions de cas de dengue en 2019 en Amérique latine et en Asie du Sud-Est.
Globalement, en 2020, les cas de dengue ont respectivement diminué de 40,2% et de 58,4% dans ces deux régions. Ceci a pu être associé à la fermeture des écoles à la diminution des déplacements non résidentiels, tels que les achats ou l'utilisation des transports publics, en raison du COVID-19. Pour les chercheurs, cette baisse que des lieux tels que les écoles et les zones publiques fréquemment visitées pourraient constituer des foyers de transmission de la dengue et jouer un rôle clé dans la propagation de la maladie.
En réduisant l’exposition aux moustiques, on baisse le risque de transmission ; à l’inverse, en diminuant les occasions pour les personnes infectées de sortir et de transmettre le virus aux moustiques non infectés présents sur place.
Il est nécessaire de poursuivre les recherches sur l'impact des comportements de déplacement des personnes (les lieux qu'elles visitent, le temps qu'elles y passent et les personnes qu'elles fréquentent) sur le risque de transmission de la dengue. Cela pourrait aider les autorités à décider si des mesures telles que la recherche des contacts, les tests ou la quarantaine peuvent contribuer à contrôler la propagation de la maladie. Ces mêmes mesures avaient été prises pour le Covid-19… De nouveaux confinements en vue ?