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Toutes les équipes de recherche ou presque se penchent aujourd’hui sur le Covid-19 et le SRAS_Cov-2. Depuis le début, on compte pas moins de 1650 articles traitant du sujet et des armes potentielles pour lutter contre cette pandémie. Un article paru dans Frontiers in Microbiology tente la synthèse et propose des solutions.
La vaccination constitue, sans doute, la manière la plus efficace de lutter contre une maladie infectieuse. Toutefois la mise au point d’un vaccin prend une ou plusieurs années avant de pouvoir être utilisé sur l’humain et encore, la réussite n’est pas garantie. C’est d’autant plus complexe que SRAS-Cov-2 est différent de ses cousins SRAS et MERS. Cela signifie qu’il faudra encore quelques temps avant de connaitre le talon d’Achille du nouveau venu. Il est donc important de trouver des traitements efficaces. A ce titre, selon les auteurs, c’est le remdesivir et l’hydroxycytidine qui pourraient être les meilleurs candidats par rapport aux antiviraux à large spectre comme les analogues nucléosidiques.
L’autre solution serait d’utiliser les anticorps produits par les patients convalescents une fois rétablis. On pourrait potentiellement même si c’est plus lent développer des anticorps monoclonaux. Ceci confèrerait une immunité à court terme. D’autres alternatives sont encore passées sous la loupe des auteurs.
Cependant, selon eux, l’option la meilleure serait de passer par la thérapie génique en utilisant un vecteur viral à ADN pour l’administration rapide de diverses substances antivirales comme des anticorps, des peptides antiviraux et des immunomodulateurs par voie aérienne. Ceci pourrait permettre d’obtenir aussi une protection à court terme. Vu le taux de renouvellement des cellules respiratoires, ils ne s’attendent pas à des effets secondaires délétères trop importants. Ceci pourrait être fait en un mois. Cette immunisation passive représenterait dès lors un palliatif intéressant en attendant le vaccin. D’après leur recherche, une seule dose pourrait engendrer une protection après une semaine et durer plus d’un an… Prudents, ils sont d’avis que cette solution vient peut-être trop tard pour cette pandémie, mais peut-être pas pour la suivante… voire pour la seconde vague à laquelle on devrait s’attendre.