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La Cochrane Collaboration a mis à jour en 2020, après un peu plus de 10 ans, sa méta-analyse comparant les analogues insuliniques à longue durée d’action (insulines glargine, détémir et dégludec) aux insulines humaines à durée d’action intermédiaire (insuline isophane) et les auteurs ont modifié leur conclusion à propos des hypoglycémies.
Les données restent insuffisantes pour comparer de façon valide les effets des analogues insuliniques à longue durée d’action et des insulines à durée d’action intermédiaire sur les critères cliniques forts du diabète (principalement les complications cardiovasculaires). Le contrôle glycémique reste équivalent avec les deux classes thérapeutiques comparées.
Les auteurs ont néanmoins modifié leurs conclusions en ce qui concerne le risque d’hypoglycémie. En effet, dans leurs conclusions de 2009, seul le risque d’hypoglycémie nocturne semblait être plus faible avec les analogues insuliniques à longue durée d’action en comparaison à l’insuline isophane. Dans cette nouvelle méta-analyse, en comparaison à l’insuline isophane, le risque d’hypoglycémies est moindre avec les analogues insuliniques détémir et glargine, et le risque d’hypoglycémies graves (qualifiées de « serious » dans cette Cochrane review, voir + d’infos) est moindre avec l’analogue détémir. Pour le risque d’hypoglycémies graves, la différence en valeur absolue est faible, selon les auteurs de cette Cochrane review. Les auteurs soulignent également le fait que l’intensité du contrôle glycémique était plus important dans la population étudiée que ce qui est actuellement généralement recommandé.