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Chlamydia : aussi dans tractus digestif!
27/08/2024 - 02:35
Photo: Shutterstock

Une équipe de chercheurs allemands vient d’étudier la présence et la persistance de C. trachomatis dans l’intestin, ce qui pourrait avoir des conséquences importantes pour la prise en charge…

Chlamydia trachomatis est l’une des infections sexuellement transmises les plus fréquentes dans nos populations. Rapidement traitée, elle est considérée comme peu dangereuse, mais en l'absence de traitement, la chlamydia peut entraîner des complications graves, comme l'infertilité chez la femme et est considérée également comme un facteur de risque de cancer.

Un phénomène clinique observé est la réinfection par les mêmes souches de chlamydia, même après un traitement antibiotique réussi, suggérant que les bactéries peuvent persister dans une niche corporelle protégée, formant un réservoir permanent et réactivable. Ce phénomène de persistance est préoccupant, car il peut favoriser le développement de résistances aux antibiotiques.

Les chercheurs allemands ont utilisé des organoïdes intestinaux humains pour identifier l'intestin comme une niche potentielle pour la persistance de la chlamydia. Les organoïdes ont montré que la couche cellulaire interne est très résistante à l'infection, sauf en cas de dommage épithélial. En revanche, les chlamydiae peuvent facilement infecter à partir du côté sanguin, où des formes persistantes des bactéries ont été identifiées.

Ces découvertes suggèrent que la persistance pourrait se produire via l'infection sanguine plutôt que par la face interne de l'intestin, mais des études cliniques sont nécessaires pour confirmer cela chez l'humain. Les recherches futures viseront à déterminer si la chlamydia cible des types cellulaires spécifiques pour sa persistance et quels facteurs tissulaires environnants pourraient favoriser ce processus.

Source:  PLOS PATHOGENS