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L’immunothérapie remplacera-t-elle la chirurgie dans la prise en charge de certains cancers. Selon une étude présentée au congrès américain de cancérologie (AACR) et dans le New England Journal of Medicine, on n’est pas loin de le penser…
Il a été démontré que l’immunothérapie pouvait remplacer la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie pour les tumeurs solides présentant une déficience du système de réparation des mésappariements (PPAR). Ce traitement innovant permettrait ainsi la conservation des organes et limiterait les effets secondaires associés aux traitements conventionnels. Selon les chercheurs, la qualité de vie pourrait être préservée tout en obtenant une éradication complète de la maladie, favorisant le maintien de l'indépendance fonctionnelle des patients.
Cet essai de phase 2 constitue une extension d'une étude antérieure où une réponse clinique complète avait été observée chez tous les patients atteints de cancer rectal traités par le dostarlimab, un anti-PD1).
L'essai a inclus 103 patients, répartis entre 49 cas de cancer rectal et 54 cas de cancers non rectaux (gastro-œsophagien, hépatobiliaire, colique, génito-urinaire et gynécologique). Pendant six mois, un traitement par dostarlimab a été administré. L’immunothérapie a permis une réponse complète dans 80 % des cas, évitant ainsi le recours à la chirurgie, à la chimiothérapie et à la radiothérapie.
Une disparition tumorale complète a été observée chez 84 patients, dont 82 ont pu éviter une intervention chirurgicale. Le recours au ctDNA, par la méthode Haystack MRD™, a permis de détecter une réponse complète dès 1,4 mois, renforçant l'intérêt de cette approche non invasive pour le suivi thérapeutique.
Pour les chercheurs, ces résultats pourraient profondément modifier les stratégies thérapeutiques en oncologie.