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Le Conseil Supérieur de la Santé a remis son avis concernant les pollutions liées au trafic aérien. Le bilan est lourd… et le Conseil recommande l’interdiction des vols entre 23h et 7 h du matin.
La pollution sonore due aux avions peut entraîner des troubles du sommeil, des difficultés d'apprentissage, de l'hypertension et de la dépression. Dans la région de l'aéroport de Bruxelles, quelque 160 000 personnes sont exposées à un risque accru du fait de leur exposition à un niveau de bruit excessif. Outre le bruit, la pollution de l'air joue également un rôle préoccupant dans les zones environnant les aéroports. Plusieurs études ont mis en évidence les effets néfastes des émissions de particules ultrafines des avions sur la santé humaine. À court terme, ces émissions sont associées à une diminution de la fonction pulmonaire et à des perturbations du rythme cardiaque. À long terme, elles sont liées à une augmentation des maladies cardiovasculaires ainsi qu'à des complications lors de la gestation, telles qu'un poids de naissance réduit.
Pour répondre à ces préoccupations, le Conseil Supérieur de la Santé recommande des mesures concrètes pour limiter les impacts sanitaires des activités aériennes. Il propose notamment l'interdiction des vols nocturnes entre 23 heures et 7 heures afin de prévenir les troubles du sommeil et de favoriser un repos adéquat pour les résidents exposés au bruit. De plus, il préconise une révision des normes de bruit existantes pour les aligner sur les directives de l'Organisation Mondiale de la Santé.
Parallèlement, des études spécifiques à la région de Bruxelles et de sa périphérie sont nécessaires pour évaluer de manière précise les impacts de l'aviation sur la santé locale. Ces études devraient mettre en corrélation les niveaux d'exposition au bruit et à la pollution atmosphérique avec les données médicales disponibles, en mettant un accent particulier sur les groupes vulnérables tels que les enfants et les patients. En attendant les résultats de ces études, le Conseil encourage une communication transparente entre les autorités gouvernementales, les exploitants d'aéroports et les riverains afin de mieux comprendre les impacts sanitaires et de prendre des mesures préventives adéquates.
En conclusion, pour rendre le secteur de l'aviation plus durable, il est impératif que les gouvernements, les compagnies aériennes et les citoyens collaborent pour réduire les impacts négatifs sur la santé humaine et l'environnement. Cela pourrait impliquer un changement de comportement pour ne prendre l'avion que lorsque cela est strictement nécessaire, ainsi que des mesures réglementaires visant à réduire les émissions et les nuisances sonores des avions.