
Une étude publiée dans la revue Addiction révèle une prévalence élevée de l'addiction aux aliments ultra-transformés (AUT) au sein de la génération X (née entre 1965 et 1976) et des derniers baby-boomers.
Basée sur des données nationales étasunienne de plus de 2 000 adultes et utilisant l'échelle validée mYFAS 2.0, l'étude montre que 21 % des femmes et 10 % des hommes âgés de 50 à 64 ans répondent aux critères diagnostiques de l'addiction aux AUT.
Ce taux est significativement plus élevé que celui observé chez les adultes de 65 à 80 ans (12 % des femmes, 4 % des hommes), suggérant un effet générationnel lié à une exposition précoce à un environnement alimentaire dominé par ces produits.
Contrairement aux troubles liés à l'usage de substances traditionnelles, la prévalence est plus forte chez les femmes. Cette disparité pourrait être liée au marketing agressif des produits "diététiques" ultra-transformés ciblant les femmes dans les années 1980.
L'étude établit également de fortes corrélations entre l'addiction aux AUT et des indicateurs de santé négatifs. Les individus se percevant comme en surpoids, ou rapportant un état de santé physique ou mentale passable ou mauvais, ainsi que ceux souffrant d'isolement social, présentaient une probabilité jusqu'à 19 fois plus élevée de remplir les critères d'addiction.
Ces résultats soulèvent des inquiétudes pour les générations futures, encore plus exposées aux AUT dès l'enfance.
Ultra-processed food addiction in a nationally representative sample of older adults in the USA