Formulaire de recherche

Un professionnel de la santé sur huit présente un risque élevé de burn-out
30/09/2025 - 02:52
Photo: Shutterstock

Un professionnel de la santé sur huit (12,5 %) présente un risque élevé de burn-out, ressort-il de l'enquête nationale sur le bien-être Be.well.pro. Le sondage, publié mardi par le SPF Santé publique en collaboration avec Sciensano, a interrogé quelque 35.000 participants issus de 41 professions du secteur des soins.

Cette recherche, menée entre janvier et mars 2025, vise à cartographier le bien-être psychologique lié au travail des professionnels de la santé et du bien-être en Belgique.

En ce qui concerne le burn-out, les groupes d'âge les plus jeunes (25-44 ans) et les infirmiers et médecins en formation sont les plus à risques.

En outre, près de la moitié (41,4 %) des répondants se disent mentalement et/ou physiquement épuisés par leur travail et affirment notamment ne pas arriver à récupérer après avoir travaillé.

L'enquête montre encore que 68,6 % des travailleurs estiment que leur travail a un impact sur leur vie privée. Parmi ceux-ci, il s'agit surtout de médecins généralistes et spécialistes, dentistes, infirmiers, sage-femmes, pharmaciens et techniciens en imagerie médicale.

La moitié (50,7 %) des sondés ne se voient pas continuer à exercer leur emploi jusqu'à la retraite sauf, pour les trois quarts d'entre eux, si leur travail peut être adapté. Quant à ceux qui sont prêts à continuer, ils se situent surtout dans les tranches d'âge au-delà de 55 ans.

Les auteurs de l'enquête concluent sur une série de recommandations, notamment un renforcement structurel de l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle : "Des mesures telles que les modèles de rotation, l'intervision, la gestion de la charge de travail et l'éducation psychologique sur les limites sont essentielles, en particulier pour les jeunes employés et les professions cliniques intensives."

Il faut aussi "mettre l'accent sur la rétention grâce à des conditions de travail durables", ajoutent les auteurs : "Les organisations et les politiques peuvent y contribuer en proposant des emplois adaptables, des parcours de carrière clairs et des interruptions de carrière sans stigmatisation."

Enfin, les autorités peuvent également renforcer le capital social sur le lieu de travail : "il est essentiel de continuer à miser sur le soutien entre collègues, le travail d'équipe et les réseaux informels". A cet effet, les responsables peuvent encourager les formes de parrainage, de concertation au sein des équipes, de coaching entre collègues et de réflexion commune, en particulier dans les environnements où les employés travaillent souvent de manière isolée ou sont soumis à une forte charge émotionnelle

source: belga