
Des chercheurs viennent de publier une étude inquiétante dont les résultats ne seraient finalement que la partie émergée d’un iceberg…
Les auteurs ont mesuré l’effet de chaque type de pollution sur notre santé. Ainsi les maladies liées à la pollution chimique du sol, de l'eau et de l'air causent environ 9 millions de décès prématurés annuels, soit 16 % des décès mondiaux, dont la moitié sont d'origine cardiovasculaire. La dégradation des sols affecte 3,2 milliards de personnes (40 % de la population mondiale), tandis que plus de 2 milliards vivent dans des zones fortement polluées par l'eau.
Parmi les causes de cette pollution figurent la déforestation, le changement climatique, la surfertilisation et les conceptions urbaines non durables. Les métaux lourds, les pesticides et les micro/nanoplastiques induisent des dommages cardiovasculaires via le stress oxydatif, l'inflammation et la perturbation des rythmes circadiens. L'exposition à ces produits chimiques, que ce soit au travail, par les biens de consommation ou par la contamination environnementale, contribue à la dysfonction endothéliale et au développement des maladies cardiovasculaires.
Par ailleurs, la pollution par la poussière atmosphérique, comme la poussière du désert, cause environ 770 000 décès cardiovasculaires par an. Les modèles climatiques prévoient une augmentation significative de cette poussière en raison du réchauffement climatique.
Le contrôle de la pollution des sols et de l'eau est essentiel pour réduire le risque cardiovasculaire. Cela nécessite une réduction de l'exposition aux produits chimiques, une gestion de l'air et des pratiques agricoles durables, ainsi qu'une conception urbaine responsable et des réglementations environnementales renforcées, comme l'objectif de zéro pollution de l'Union européenne pour 2050.