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Covid-19: la revalidation proche de l’enfer…
14/08/2020 - 01:24
Photo: Shutterstock

Les chercheurs ont identifié un ensemble de symptômes à long terme susceptibles d'être ressentis par les personnes hospitalisées en raison de l'infection par COVID-19.

Ces symptômes comprennent la fatigue, l'essoufflement, la détresse psychologique - y compris des problèmes de concentration et de mémoire - et une baisse générale de la qualité de vie.

Certains patients, en particulier ceux qui avaient été en soins intensifs, présentaient des symptômes associés au syndrome de stress post-traumatique.

Les nouvelles données montrent que pour certains, le chemin de la guérison peut prendre des mois et il est vital que des spécialistes de la réadaptation soient disponibles pour les aider. Cette recherche donne un aperçu des besoins des patients.

Elle fait suite aux travaux antérieurs de prévision des besoins à long terme des patients atteints de COVID-19, basés sur les précédentes épidémies de SRAS-CoV-1 en 2002 et de MERS en 2012. Les problèmes de santé sont similaires, mais à une plus grande échelle étant donné le nombre de personnes touchées.

Les survivants de COVID-19 ont été divisés en deux groupes : ceux qui étaient devenus gravement malades et avaient besoin de soins intensifs (n=32) et ceux qui ont été traités dans un service sans avoir besoin de soins intensifs (n=68).

Les patients ont été contactés par un membre de l'équipe de réadaptation de l'hôpital et ont reçu une série de questions sur leur rétablissement et les symptômes qu'ils ressentaient encore.

Le symptôme le plus fréquent était la fatigue. Plus de 60 % des personnes qui ont été traitées dans un service ont déclaré être fatiguées, et un tiers d'entre elles l'ont décrite comme modérée ou grave. Pour les patients qui ont été en soins intensifs, 72 % ont déclaré être fatigués. Parmi ceux-ci, plus de la moitié ont déclaré qu'elle était modérée ou grave.

Le deuxième symptôme le plus fréquent était l'essoufflement. Les personnes des deux groupes ont déclaré avoir un essoufflement qui n'existait pas avant qu'elles ne contractent le COVID-19. Cette proportion était plus élevée dans le groupe qui avait été le plus malade, le groupe des soins intensifs, que dans celui qui avait été traité dans un service: 65,6 % contre 42,6 %.

Le troisième symptôme le plus fréquent était d'ordre neuropsychologique. L'enquête a révélé que près d'un quart des personnes qui avaient été dans un service et un peu moins de la moitié des personnes qui avaient été en soins intensifs présentaient certains des symptômes du syndrome de stress post-traumatique.

Plus des deux tiers (68,8 %) des patients du groupe des soins intensifs et un peu moins de la moitié (45,6 %) des patients de l'autre groupe ont déclaré que leur qualité de vie globale s'était détériorée.

Les chercheurs affirment que les besoins de réadaptation des patients qui n'ont pas eu de soins hospitaliers doivent être étudiés plus avant…

Post‐discharge symptoms and rehabilitation needs in survivors of COVID‐19 infection: a cross‐sectional evaluation