
Les inhibiteurs de checkpoints immunitaires (ICI) sont connus depuis une quinzaine d’années. Leur efficacité pourrait encore être améliorée…
Si les ICI sont très efficaces, certains cancers résistent encore à ce type de traitement. Des chercheurs ont voulu savoir si en les associant à d’autres médicaments comme des immunosuppresseurs, on pouvait améliorer la réponse au traitement.
Cela peut sembler contre-intuitif, mais une équipe de recherche a exploré l'efficacité du ruxolitinib, un inhibiteur de JAK, en combinaison avec les ICI.
Le ruxolitinib, connu principalement pour son utilisation dans les maladies inflammatoires, a montré dans des modèles précliniques une capacité surprenante à améliorer la réponse immunitaire en augmentant à la fois le nombre de lymphocytes T et de cellules tueuses naturelles (NK). Cette découverte repose sur le blocage des enzymes JAK, critiques dans la voie de signalisation JAK/STAT impliquée dans le développement des cellules immunitaires.
Les résultats prometteurs de cette approche ont été corroborés par un essai clinique de phase I sur des patients atteints de lymphome de Hodgkin, où l'association du ruxolitinib avec le nivolumab a montré des taux de survie élevés et des réponses durables chez une majorité de patients. En outre, cette combinaison a réduit le nombre de cellules suppressives myéloïdes et amélioré le ratio neutrophiles/lymphocytes, indiquant un potentiel pour traiter efficacement les cancers résistants à l'immunothérapie conventionnelle.
Ces résultats ouvrent la voie à de nouvelles études pour explorer d'autres inhibiteurs de JAK et étendre l'utilisation de cette stratégie à d'autres types de cancer, y compris ceux avec des tumeurs solides. Cette approche pourrait représenter une avancée significative dans le traitement des cancers difficiles à traiter, en offrant une alternative précieuse aux patients non répondeurs aux traitements actuels.
JAK inhibition enhances checkpoint blockade immunotherapy in patients with Hodgkin lymphoma