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Maladie de Crohn: une avancée thérapeutique majeure?
19/03/2024 - 11:32

Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) comme la maladie de Crohn (CD) ou la recto-colite ulcéro-hémorragique sont complexes à traiter. Une équipe de chercheurs européens a peut-être trouvé une des raisons de l’hétérogénéité de ces maladies…

La variabilité de l’expression de la maladie de Crohn et de la réponse au traitement fait de cette maladie l’une des plus complexes à traiter. Les chercheurs ont émis l’hypothèse que cela pouvait être lié aux immunoglobulines dirigées contre le biofilm intestinal : IgA, les IgM et les 4 IgG.

Ils ont découvert que les patients développant les symptômes les plus sévères de CD étaient ceux qui présentaient les taux les plus importants d’IgG2. En effet, les analyses ont montré une forte association entre l'enrobage bactérien par les IgG2 et la sévérité de la maladie. Il s’agit donc d’un bon indicateur que l'IgG2 joue un rôle substantiel dans la défense du corps contre les infections bactériennes associées à la maladie de Crohn sévère, même s’il est trop tôt pour le qualifier de biomarqueur, selon les chercheurs.

Néanmoins la présence de deux bactéries au moment des poussées inflammatoires dans les selles des patients les plus atteints constitue aussi un autre aspect intéressant de leur recherche, à savoir Campylobacter et Mannheimia. Ceci a été observé dans des cohortes indépendantes et géographiquement éloignées.

Ces éléments pourraient donc bien constituer une pierre angulaire pour déterminer quels sont les patients les plus à risque de maladie sévère et pourquoi de découvrir de nouveaux moyens pronostics pour déterminer un peu à l’avance la survenue de poussées et d’en limiter la gravité.

Specific gut pathobionts escape antibody coating and are enriched during flares in patients with severe Crohn’s disease