Beaucoup d’études concernant le syndrome des ovaires polykystiques ont associé ce syndrome à des pathologies métaboliques comme le diabète ou l’obésité, mais peu de données concernent la santé mentale…
Le syndrome des ovaires polykystiques touche jusqu'à 10% des femmes. Des chercheurs se sont intéressés à la mémoire des femmes qui en sont atteintes. L’étude a inclus 907 femmes âgées de 18 à 30 ans au début de la recherche et s'est étendue sur une période de 30 ans. Pendant cette période, elles ont été soumises à des évaluations visant à mesurer leur mémoire, leurs compétences verbales, leur vitesse de traitement cognitif et leur attention.
Au moment des évaluations, 66 de ces femmes présentaient le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), une affection hormonale. L'une des évaluations mesurait l'attention en demandant aux participants d'identifier la couleur de l'encre dans laquelle des mots étaient écrits, plutôt que de lire les mots réels. Par exemple, le mot "bleu" pouvait être écrit en rouge, et la réponse correcte était donc "rouge".
Les résultats ont révélé que les femmes atteintes du SOPK avaient en moyenne des scores d'attention inférieurs d'environ 11 % par rapport à celles sans cette condition. Après avoir tenu compte de variables telles que l'âge, la race et le niveau d'éducation, les chercheurs ont observé que les femmes atteintes du SOPK avaient également obtenu des scores plus faibles dans trois des cinq tests, notamment en ce qui concerne la mémoire, l'attention et les compétences verbales.
À la 25e et à la 30e année de l'étude, un sous-groupe de 291 participantes a subi des scans cérébraux pour évaluer l'intégrité des voies de matière blanche dans le cerveau, en analysant le mouvement des molécules d'eau dans les tissus cérébraux. Parmi elles, 25 avaient le SOPK, et les chercheurs ont découvert que ces femmes présentaient une moindre intégrité de la matière blanche, suggérant des signes préliminaires de vieillissement cérébral.
Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats et comprendre les mécanismes sous-jacents, ainsi que pour explorer les interventions potentielles visant à améliorer la santé cognitive chez les personnes atteintes du SOPK, telles que l'exercice cardiovasculaire et la santé mentale.
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