
Le Massachusetts Institute of Technology (MIT) a récemment développé une technologie révolutionnaire permettant de diagnostiquer le cancer du poumon par simple inhalation de capteurs nanoparticulaires, suivie d'un test urinaire.
Cette méthode pourrait simplifier considérablement le dépistage, rendant potentiellement obsolète la tomodensitométrie à faible dose actuellement considérée comme la référence pour le diagnostic.
L'innovation réside dans l'administration de nanocapteurs par inhalateur ou nébuliseur qui, en présence de protéines associées au cancer dans les poumons, libèrent un signal détectable via une bandelette de test urinaire. Cette avancée est particulièrement pertinente pour les pays à revenu faible ou intermédiaire, où l'accès aux équipements de tomodensitométrie est limité.
Les chercheurs soulignent l'importance de cette technologie face à la prévalence croissante du cancer dans ces régions, exacerbée par la pollution et le tabagisme.
Contrairement aux versions précédentes de nanocapteurs nécessitant une administration intraveineuse, les capteurs pour le diagnostic du cancer du poumon peuvent être inhalés, ce qui pourrait faciliter le déploiement dans des zones où les ressources médicales sont limitées. Ces particules inhalables détectent les protéases suractives dans les tumeurs, libérant des codes-barres d'ADN qui circulent ensuite jusqu'à être excrétés dans l'urine.
L'équipe de recherche a conçu un test de diagnostic rapide et non invasif ne nécessitant aucun traitement préalable de l'échantillon d'urine, avec des résultats disponibles en 20 minutes. Les tests sur des souris génétiquement modifiées pour développer des tumeurs pulmonaires ont démontré la capacité du système à détecter précocement les tumeurs.
En vue d'une application chez l'homme, il pourrait être nécessaire d'augmenter le nombre de capteurs pour un diagnostic précis, mais cela peut être réalisé en utilisant plusieurs bandelettes de test. Les chercheurs envisagent d'étudier des échantillons de biopsie humaine pour adapter leurs panneaux de capteurs et prévoient des essais cliniques.
Cette technologie prometteuse pourrait non seulement améliorer le dépistage du cancer du poumon, mais aussi offrir un diagnostic immédiat permettant une intervention rapide et potentiellement salvatrice.