
Les femmes enceintes font partie du groupe prioritaire pour la vaccination antigrippale et anti-covid. Des chercheurs américains offrent un argument de plus… Les chercheurs partent de deux constats : la pollution atmosphérique affecte le système immunitaire pulmonaire, ce qui rend les individus plus sensibles aux infections virales et les femmes enceintes courent un risque accru de contracter une infection respiratoire virale plus grave que les femmes non enceintes. Les chercheurs soulignent que plusieurs caractéristiques physiologiques expliquent la susceptibilité maternelle aux infections virales. Il s'agit notamment de l'augmentation du débit cardiaque et de la diminution du volume pulmonaire ainsi que des modifications immunologiques comme les lymphocytes régulateurs. Ils ont pu étudier le phénomène en réalisant un modèle murin. Selon leur recherche, la co-exposition aux UFP et à l'infection virale a entraîné une élévation prononcée du titre viral du PR8 et une réduction de l'inflammation pulmonaire, ce qui signifie une suppression potentielle des défenses immunitaires innées et adaptatives. Ceci signifie que pendant la grossesse, les femmes sont plus sensibles aux infections respiratoires graves dues à de nombreux virus, notamment le virus de la grippe, le virus respiratoire syncytial (VRS) et le SARS-CoV-2. Pollution et sensibilité accrue aux infections multiplieraient ainsi par 10 au moins le risque d'hospitalisation.
Maternal exposure to ultrafine particles enhances influenza infection during pregnancy