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De plus en plus d’enfants exposés à la mélatonine
04/11/2022 - 02:15

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Aux États-Unis, de plus en plus d'enfants prennent des compléments alimentaires en vente libre (OTC) contenant de la mélatonine pour des problèmes de sommeil. Le fait que la mélatonine y soit seulement disponible sous forme de préparations en vente libre renforce l’idée qu'il s'agit d'une alternative tout à fait inoffensive aux somnifères classiques, dont les inconvénients sont bien connus. Les experts du sommeil s’inquiètent de l'utilisation croissante de mélatonine par les enfants, en particulier lorsque la mélatonine est utilisée de manière prolongée et/ou à forte posologie (> 5 mg/j). Les effets de la mélatonine sur le développement de l'enfant sont encore mal connus.

Commentaire du CBIP

Il est probable que la large disponibilité de la mélatonine contribue au nombre croissant d'expositions chez les enfants rapporté par le Centre antipoisons belge. Les nombreux compléments alimentaires et spécialités pour le décalage horaire n’étant pas soumis à prescription, la consommation de la mélatonine reste une zone d’ombre pour les soignants et les autorités de contrôle. En particulier la consommation chronique est problématique chez les enfants, parce que nous en ignorons l’impact sur leur développement.

Tout médecin ou pharmacien qui prescrit ou délivre une préparation contenant de la mélatonine à un adulte, fait bien de lui signaler qu’il ne doit pas transmettre la préparation à ses enfants et qu’il doit la conserver hors de leur portée. Toute suspicion d’effet indésirable lié à la mélatonine peut être signalé sur www.notifieruneffetindesirable.be.

Lire plus sur le site du CBIP

Commentaire

De plus en plus d’enfants exposés à la mélatonine

Mesdames, Messieurs du CBIP, grand admirateur de la pertinence et sagesse de vos recommandations je tremble néanmoins en tant que modeste généraliste lorsque je dois prescrire un médicament à un enfant

de moins de 12 ans. (Age, critère espace-temps, ne tenant compte, dans vos recommandations, d’aucune nuance susceptible d’apaiser les appréhensions de parents préoccupés du bien-être de leurs enfants.)

L’enfant, ayant franchi ce seuil, hourra, je deviens médecin, conforme aux sacro-saintes normes des guidelines, prescrivant un produit estimé, pourtant avoir occasionné un problème, à l’occasion de sa prescription à n’importe quel âge. Ceci, le plus souvent, par non-respect de posologies.

En ce qui concerne la mélatonine, j’’admet qu’il puisse y avoir des problèmes dans le contexte posologique (à étudier suivant vos dires)

Les faits exposés qui suivent vous paraitront peut-être délirants mais sont fondés sur de multiples cas vécus.

Dans des médecines traditionnelles, du niveau guérisseurs populaires, l’urinothérapie a, dans de nombreuses contrées, des adeptes fanatiques. Pour un patient, avec problème rénal, avec urémie, et adepte de ce type de traitement l’aspect négatif est certes plus que majeur.

Par contre, l’effet placebo pourrait éventuellement jouer chez le patient avec une bonne fonction rénale et un taux d’urée normal. L’homéostasie de l’urée étant gérée dans le monde animal depuis des millénaires.

Il reste du chemin à faire pour arriver à l’éradication de ce type de médecine qui quelque part comble les attentes déçues.

Je ne suis pas adepte de l’approche placebo et ne comprends pas pourquoi un enfant doit subir d’inutiles souffrances pour acquérir une immunité que d’autres ont obtenue tout en étant symptomatiquement soulagés.

Dr. Alexis Jancen