
Des chercheurs de l’université d’Harvard veulent identifier les cibles virales de virus zoonotiques pouvant provoquer des épidémies voire des pandémies.
C’est le cas d’une maladie connue sous le nom d’encéphalite équine de l’Est (EEE). Il s’agit d’une arbovirose transmise par des moustiques. La létalité atteint 30 à 35% chez les enfants et de 10% chez l’adulte. Les complications neurologiques à long terme sont fréquentes. La plus récente épidémie de triple E a eu lieu en Nouvelle-Angleterre en 2019. L'épidémie de triple E a hospitalisé les 32 cas connus et a tué 12 des personnes infectées, selon un rapport des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies sur l'épidémie de triple E de 2019.
Cette infection se rencontre essentiellement outre-Atlantique, mais les changements climatiques pourraient faire craindre à son apparition chez nous.
Les chercheurs étasuniens ont d'abord utilisé CRISPR-Cas9, le ciseau à ADN, afin d’identifier un récepteur du virus de la forêt de Semliki (VFS) sur les cellules humaines. Le SFV est un alphavirus qui peut provoquer des maladies neurologiques graves et la mort chez les rongeurs et d'autres animaux.
Les récepteurs que les chercheurs ont trouvés pour le VFS étaient également compatibles avec le VEE et un autre virus apparenté appelé Sindbis, qui peut causer de la fièvre et de graves douleurs articulaires chez l'homme et provoque des maladies neurologiques chez les animaux et les rongeurs. Ce sont ces similitudes qui intéressent les chercheurs, car identifier un récepteur pour plusieurs virus donnerait une longueur d'avance pour développer des outils prophylactiques et thérapeutiques en cas d'épidémie. Les chercheurs ont mis au point une protéine leurre qui incite le virus de se lier à elle plutôt qu’aux cellules de notre organisme. Les études futures diront s’il s’agit d’une nouvelle arme contre les pandémies futures…
VLDLR and ApoER2 are receptors for multiple alphaviruses