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Selon le projet d'arrêté ministériel de la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden, il n'y aura à partir du 9 juin plus de limitation aux contacts "physiques" entre personnes, une perspective qui fait réagir l'infectiologue Erika Vlieghe, écrivent samedi les journaux flamands Het Nieuwsblad, Gazet van Antwerpen, De Standaard et Het Belang van Limburg. "Nous n'avons jamais recommandé cela", indique-t-elle.
La règle de limitation des contacts rapprochés, soit la "bulle" et le maintien d'un seul "knuffelcontact" pour six semaines, serait en passe de filer à la poubelle, pour être remplacée par "la règle de 4", explique-t-on au cabinet de la ministre Verlinden. Il sera de toute façon autorisé d'aller par exemple au cinéma en groupes de 4.
Erika Vlieghe, présidente du GEMS, tient en tout cas à souligner que cet élément "n'était pas dans notre avis".
Cet épisode actuel explique très bien le raz-le -bol de pas mal de citoyens, heureusement pas la majorité, à ce jour. Ces déclarations de l'exécutif et celles de la chef des appelés officiellement " experts médicaux " ne sont pas compréhensibles par n'importe quel citoyen, qu'il soit profane ou professionnel de la santé. Ce genre de déclarations discrédite autant l'un que l'autre aux yeux du public et des soignants, tant ils sont divergents, sans s'opposer frontalement, tant ils laissent le public dans une absence de certitude de la marche a suivre. Cette divergence évidente date depuis mars '20 et au niveau des soignants, elle confirme l'absence réelle de leur représentativité authentique au sein de l'exécutif. Celui- ci s'est borné à " sélectionner " ses infos d'ordre médical, d'abord par des spécialistes de statistiques et de modèles mathématiques prévisionnels en les privilégiant par rapport aus infos des soignants du terrain hospitalier et du domicile. Ces derniers, souvent, n'ont effectivement pas la même interprétation des mêmes infos scientifiques. Ce fait réel ne signifie pas un antagonisme, ni une séparation entre confrères " alarmistes" et "confrères "rassuristes" , comme affirmé de manière fallacieuse par certains médias...Les différences d'interprétation entre ces 3 protagonistes des mêmes faits proviennent du sens différent que chacun donne aux mots " principe de précautions" et " échelle des risques", chacun étant centré sur son champ d'action. Le public dans de pareilles conditions, n'y voit plus clair et confond le doute scientifique implicite et les incertitudes et désaccords entre médecins et entre politiciens. D'où le discrédit progressif évident de tous, jusqu'au dénigrement, voire le foisonnement des contre-vérités, parfois même au sein des soignants...Il est grand temps que chacun reconnaisse la place de l'autre, sans chercher à la relativiser et au contraire, que chacun soit complémentaire dans une responsabilite collective entre professionnels d'élaborer ensemble la solution.