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Mortalité et pollution: un fameux défi…
31/03/2021 - 03:21

Des chercheurs de 31 pays se sont réunis pour savoir quelle est l’influence d’un pic de pollution sur la mortalité à court terme.

L’étude s’est intéressée au NO2 et aux décès totaux, cardiovasculaires et respiratoires. L’originalité de cette étude est d’avoir utilisé un protocole analytique uniforme. Les chercheurs ont donc rassemblé les données de 398 villes réparties dans 22 pays, quel que soit leur niveau de revenus.

Leurs résultats montrent qu’en moyenne, une augmentation de 10 μg/m3 de la concentration de NO2 sur le jour de décalage 1 (jour précédent) est associée à une augmentation respective de 0,46%, 0,37% et 0,47% de la mortalité totale, cardiovasculaire et respiratoire. Ces associations sont restées robustes même après ajustement sur les copolluants (PM10 et PM2,5), l’ozone, le dioxyde de soufre et le monoxyde de carbone. Les courbes concentration-réponse regroupées pour les trois causes étaient presque linéaires sans seuils discernables. La proportion de décès attribuables à une concentration de NO2 supérieure au niveau zéro était de 1,23% (intervalle de confiance à 95% de 0,96% à 1,51%) dans les 398 villes.

Le risque de décès à très court terme après un pic de pollution au NO2 est donc une réalité. Toutes les mesures prises pour faire baisser ces taux ne peuvent qu’améliorer la santé globale mais aussi cardiovasculaire et respiratoire.

Short term associations of ambient nitrogen dioxide with daily total, cardiovascular, and respiratory mortality: multilocation analysis in 398 cities