
Dans la crise que traverse le monde, peu de jours se passent sans que des informations sensibles ne soient diffusées vers le public. Mardi dernier, c’est à l’ouverture d’un journal télévisé qu’était annoncée l’existence d’un rapport confidentiel diligenté par Sciensano. Selon le media, celui- ci faisait craindre que les masques importés par Avrox et distribués gratuitement à la population belge par le circuit des pharmacies présentent un risque de toxicité. Une telle information dont le caractère sommaire et lacunaire est surprenant tombait particulièrement mal à un moment où 7 experts mandatés par le Conseil Supérieur de la Santé travaillaient à un rapport circonstancié au sujet de l’étude Sciensano telle que transmise pour avis et interprétation par le Ministre de la Santé et son administration. De tels rapports se doivent d’être examiné sereinement par les responsables politiques afin d’en tirer les leçons et actions qui s’imposent. C’est finalement devant l’urgence médiatique et sur base des travaux disponibles que le ministre de la Santé a décidé d’appliquer le principe de précaution et de ne plus autoriser la distribution de ces masques jusqu’à poursuite et conclusion des travaux et des évaluations.
Le Conseil Supérieur de la Santé ayant été depuis lors très largement sollicité pour donner copie de son avis a décidé, par souci de transparence, de le rendre public par le biais du présent communiqué. Tout comme pour l’étude de Sciensano, celui-ci revêt un caractère technique assez complexe dont l’interprétation peut parfois poser question. De plus, il a été rédigé en urgence et plusieurs aspects nécessitent approfondissement et remise en contexte. A ce stade, les points suivants méritent l’attention :
- la cessation à partir de ce jour de la distribution au public des masques Avrox est bien une mesure de précaution dont les tenants et aboutissants sont décrits dans l’avis ;
- plus que jamais le port d’un masque buccal de protection tel que recommandé par les Autorités et leurs organes d‘avis officiels est une mesure sanitaire hautement bénéfique. Le présent avis ne peut en rien justifier son abandon.
(Source Sciensano)