Au début de la pandémie, certaines études ont montré que les AINS classiques pourraient entraîner une évolution plus grave en raison de l’infection par le SRAS-Cov-2. Cependant, une étude vient bouleverser cet avis.
Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont obtenu des données sur les 9 326 résidents danois qui ont été testés positifs pour le virus SRAS-CoV-2 entre le 27 février 2020 et le 29 avril 2020. Des données étaient disponibles sur l'utilisation des AINS, la mortalité à 30 jours, l'hospitalisation, l'admission en soins intensifs, la ventilation mécanique et le traitement de substitution rénale aiguë. 248 personnes (2,7 %) avaient reçu une prescription d'AINS dans les 30 jours suivant leur test de dépistage positif au Covid-19.
Les chercheurs n'ont trouvé aucun lien entre les résultats et l'utilisation des AINS. Parmi les utilisateurs d'AINS d'une cohorte apparentée qui ont été testés positifs pour le coronavirus, 6,3 % (intervalle de confiance [IC] de 95 % 3,1-9,4) sont décédés, 24,5 % (IC de 95 % 18,6-30,4) ont été hospitalisés et 4,9 % (IC de 95 % 2,1-7,8) ont été admis aux soins intensifs. Parmi ceux qui ont été testés positifs pour le coronavirus, mais qui n'ont pas été traités par AINS, 6,1 % (95 % IC 4,4-7,8) sont décédés, 21,2 % (95 % IC 18,1-24,3) ont été hospitalisés et 4,7 % (95 % IC 3,2-6,2) ont été admis aux soins intensifs. Aucune de ces différences entre les groupes n'était statistiquement significative (ratio de risque de mortalité [RR] 1,02, IC 95% 0,57-1,82, p=0,95 ; RR d'hospitalisation 1,16, IC 95% 0,87-1,53, p=0,31 ; RR d'admission aux soins intensifs 1,04, IC 95% 0,54-2,02, p = 0,90).
Les auteurs concluent que compte tenu des preuves disponibles, il n'y a aucune raison de retirer l'utilisation bien indiquée des AINS pendant la pandémie de SRAS-CoV-2.
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