
Les études concernant le microbiote sont légion ! Les liens entre notre cerveau et nos intestins qui constituent notre « deuxième cerveau » sont de plus en plus étroits comme le montrent ces chercheurs finlandais.
Leur étude s’est intéressée à l’influence de la détresse psychologique de la mère sur le microbiote de l’enfant. Les futures mamans ont bénéficié d’une mesure de leur cortisol pendant plusieurs mois avant l’accouchement afin d’évaluer leur niveau de stress. En outre, les symptômes de la mère ont été évalués à trois reprises pendant la grossesse. Le microbiote intestinal du nourrisson a été analysé tôt, à l'âge de 2,5 mois, avec un séquençage de la prochaine génération.
Des études similaires avaient été menées sur des animaux et deux autres sur des humains, ce qui fait de cette étude la plus importante à ce jour. La détresse psychologique prénatale chronique de la mère était liée à l'abondance accrue des genres Proteobacteria dans le microbiote du nourrisson. De plus, les symptômes psychologiques chroniques étaient liés à une diminution de l'abondance des genres Akkermansia, ce qui est considéré comme favorisant la santé au moins chez les adultes.
Selon Aatsinki, il est également intéressant de constater que de faibles concentrations de cortisol sont associées à une augmentation de l'abondance de Lactobacillus dans le microbiote intestinal des nourrissons. On considère que les bactéries Lactobacillus favorisent la santé.
Cependant, les protéobactéries contiennent également des espèces capables de provoquer des inflammations dans l'organisme. Les protéobactéries peuvent également être associées au risque de maladie de l'enfant plus tard dans la vie. C'est pourquoi les chercheurs considèrent qu'il est important d'étudier comment les changements observés sont liés au développement ultérieur de l'enfant… Une histoire à construire…