
L’immunothérapie a permis de révolutionner le traitement de beaucoup de cancers, mais un certain nombre de patients y sont réfractaires, en raison de l’absence d’un infiltrat inflammatoire notamment. Des chercheurs ont voulu savoir si le vaccin contre la grippe pouvait améliorer les résultats.
L’idée de reprogrammer l’environnement tumoral n’est pas neuve et plusieurs méthodes ont déjà été utilisées. Les chercheurs dans cette étude ont utilisé un modèle murin sur lequel ils ont greffé des tumeurs humaines. Ils ont utilisé un vaccin antigrippal non adjuvanté qu’ils ont injecté directement dans la tumeur et non en intramusculaire comme habituellement.
Cette opération a littéralement transformé les tumeurs « froides » en tumeurs chaudes. Par ailleurs, ils ont également remarqué que le vaccin ainsi injecté protégeait aussi contre la grippe ou en tout cas contre une infection pulmonaire due au virus grippal. En revanche, le vaccin adjuvanté n’a pas permis d’améliorer la réaction immunitaire anticancéreuse alors que la protection antigrippale était maintenue.
Bien entendu, ces résultats ne concernent qu’un modèle animal, mais si ces résultats se confirment, cela pourrait signifier que la vaccination antigrippale pourrait même être doublement recommandée chez les patients atteints de cancer.