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Les progrès de la biologie moléculaire permettent de découvrir qu’une réduction de la masse pondérale a un effet réel sur nos gènes…
GERONIMO est un programme de recherche concernant le traitement de l’obésité qui s’est déroulé en Irlande. L’objet de l’étude est de savoir si un programme de réduction du poids de manière intense et à court terme permet d’inverser certains troubles liés à l’obésité.
Ce projet a inclus 93 patients qui se sont portés volontaires pour l'étude. Ils ont été suivis tout en prenant part à un programme de remplacement de repas. Avec un indice de masse corporel moyen de 52kg/m2, soit plus de 2 fois leur "poids santé" maximal. A la fin de l’étude, la perte pondérale moyenne se situait à 16 % de leur poids corporel de départ, soit 21 kg, après 24 semaines.
Au cours de la recherche, les scientifiques ont pu analyser de petites variations dans des centaines de gènes connus pour être associés à l'obésité. En combinant les informations provenant de ces variations génétiques mesurées, un "score de risque génétique" a été calculé pour six traits différents liés à l'obésité.
Par exemple, les résultats montrent que le score de risque génétique "rapport taille-hanche", qui mesure la tendance génétique d'un individu à conserver la graisse centrale ou abdominale, était associé à une perte de poids moindre après l'intervention.
Les effets génétiques découverts ici étaient subtils, mais les chercheurs estiment qu'il serait bon d'approfondir cette question dans le cadre d'études plus vastes et avec différents traitements de l'obésité, tels que la pharmacothérapie ou la "chirurgie métabolique".