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Tests rapides & autotests: pour l’instant, rien ne change
30/11/2021 - 10:42
Photo: Shutterstock

Depuis plusieurs semaines, la pression sur le dispositif de testing déployé dans notre pays est maximale. Les contacts avec les autorités pour adapter ce dispositif à la nouvelle donne épidémique, et notamment soulager les médecins généralistes, sont quasi quotidiens. Mais pour l’instant, rien ne change en officine.

Tests antigéniques rapides

Afin de simplifier le dispositif de testing, de soutenir les médecins généralistes et de clarifier la situation pour nos concitoyens, notre secteur s’efforce d’obtenir l’autorisation pour les pharmaciens de tester les personnes contacts à haut risque avec un test antigénique rapide (au jour 5 de la quarantaine, par exemple). Ce week-end, la Conférence Interministérielle Santé n’a pas souhaité suivre cette piste, mais a décidé de modifier les procédures en vigueur en ce sens: les personnes vaccinées contacts à haut risque ne devront plus effectuer deux, mais un seul test PCR (en principe, au jour 1 de leur quarantaine, mais étant donné la très forte demande vis-à-vis des tests PCR, la plupart de ces tests sont plutôt réalisés au jour 3, 4, voire 5). Si le résultat du test PCR est négatif, la quarantaine peut être levée.

Pour les personnes contacts à haut risque non vaccinées, la procédure reste, en revanche, inchangée: 2 tests PCR restent obligatoires. Autrement dit, rien ne change pour l’instant pour les pharmaciens: les personnes contacts à haut risque ne peuvent pas être testées en pharmacie et doivent être renvoyées vers un centre de testing (sachant que les médecins généralistes ne les testeront plus).

Les cas contact à haut risque devant rester en quarantaine jusqu’à l’obtention du résultat (négatif) de leur test PCR, la réalisation d’un test rapide ou d’un autotest peut éventuellement être utile pour les rassurer sur leur état de santé. Attention: un résultat négatif ne permet toutefois pas de mettre un terme à leur quarantaine; la sortie de quarantaine n'étant autorisée qu'après un test PCR négatif. Par ailleurs, il est important d'examiner si la réalisation d'un test rapide est opportune. Ce n'est qu'à partir de l'apparition de symptômes et jusqu'à max. 5 jours plus tard que la charge virale est suffisamment élevée pour qu'un test rapide soit aussi efficace qu'un test PCR. Après cette période de 5 jours, la charge virale redescend, ce qui accroît le risque de faux négatif.

Autotests

Pour l’heure, la place des autotests dans le dispositif de testing reste également inchangée. Comme l’ont rappelé les autorités, ils sont notamment à utiliser avant d’accueillir des proches chez soi ou de leur rendre visite*. La comparaison avec le prix des autotests dans certains pays voisins a suscité beaucoup de réactions et de questions. Rappelons que vous êtes libres de fixer le prix des autotests que vous délivrez, en fonction de votre prix d’achat et tenant compte des services prestés dans le cadre de cette délivrance (les conseils spécifiques liés à l’utilisation de l’autotest et à l’interprétation de son résultat, ainsi que les conseils plus génériques liés à la crise COVID). Si la grande majorité de la population en Belgique vient chercher ses autotests en officine, c’est précisément pour bénéficier de la qualité qui y est garantie, mais aussi et surtout de la valeur ajoutée de leur pharmacien. Une marge raisonnable – à titre d’honoraire de délivrance notamment– est donc parfaitement légitime. Rappelons d’ailleurs que l’INAMI continue à rembourser 2 autotests COVID-19 (par semaine) délivrés en pharmacie aux bénéficiaires de l’intervention majorée (le ticket modérateur étant de 1€ par autotest); un remboursement dont le montant intègre, comme il se doit, un honoraire de délivrance.

Source: APB