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Les opioïdes sont de plus en plus souvent utilisés pour soulager les douleurs chroniques non cancéreuses, bien que le bénéfice d’un traitement prolongé soit peu étayé. De plus en plus de données scientifiques montrent au contraire une perte de leur effet analgésique à long terme en raison d’une tolérance. Ils sont en outre susceptibles de provoquer une dépendance psychique et physique et leurs effets indésirables peuvent être potentiellement graves. Au moment de décider l’initiation d’un traitement par opioïdes, après évaluation du rapport bénéfices/risques, il faudrait déjà en anticiper l’arrêt progressif. Dans certains cas, les patients continuent toutefois à utiliser des opioïdes pour éviter les symptômes du sevrage liés à leur arrêt. Que faire ?
L'objectif de cet article est de fournir aux médecins généralistes et aux pharmaciens quelques schémas de sevrage concrets (« tapering schemes ») pour les opioïdes les plus couramment utilisés chez les patients souffrant de douleurs chroniques non cancéreuses, en tenant compte du contexte belge.
L’article fournit une réponse aux questions suivantes :
- Pourquoi effectuer un sevrage des opioïdes ?
- Comment effectuer un sevrage des opioïdes en cas de douleurs chroniques non cancéreuses ?
- Existe-t-il des guides de pratique clinique ?
- Dans quels cas et chez quels patients un sevrage d’opioïdes s’impose-t-il ?
- Quelles sont les règles de base ?
- Combien de temps faut-il compter pour un sevrage d'opioïdes ?
- Doit-on privilégier une préparation à libération immédiate ou à libération modifiée ?
- Qu'en est-il des dispositifs transdermiques de fentanyl et de buprénorphine ?
- Que faire en cas d'utilisation concomitante de plusieurs opioïdes ?
- Que faire en cas d’apparition de symptômes de sevrage ?
- Quels schémas de sevrage peut-on suivre dans la pratique, tenant compte du contexte belge ?
- Morphine (à libération modifiée)
- Oxycodone (à libération modifiée)
- Tramadol
- Fentanyl sous forme de dispositif transdermique